Haïti/Économie : Electronisation de la compensation des chèques au niveau du système bancaire haïtien…

Comme beaucoup de pays l’ont déjà adopté, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a annoncé publiquement hier que les banques commerciales haïtiennes passeront graduellement de la compensation physique à la compensation électronique des chèques, dans une perspective de réduire le délai des compensations et lutter contre certaines fraudes.

Cette annonce de compensation électronique des chèques a été faite hier mercredi lors d’une séance de travail entre des techniciens banquiers, des hauts cadres et des comptables publiques.

Il faut dire que la  compensation électronique ou la compensation par imagerie des chèques est le processus par lequel les banques reçoivent seulement l’image des chèques et c’est cette  image qui est utilisé pour la compensation. Par exemple au Canada, dans le système de compensation par imagerie (électronique), les institutions financières canadiennes saisissent des images du recto et du verso de chaque chèque, ainsi que les données de la ligne de code magnétique au bas du chèque. Ces images et les renseignements de la ligne de code seront transmis électroniquement entre les institutions financières. Comme le gouverneur de la BRH l’a si bien mentionné, l’émission de ces chèques électroniques en Haïti sera sujette à un ensemble de procédures, notamment  des codes secrets à insérer, des champs inscrits dans les chèques à respecter, etc.

Si l’approche diffère d’un pays à l’autre, l’articulation principale demeure la même : remplacer le papier par l’électronique, transmettre les données rapidement et efficacement et éliminer la nécessité de transporter les effets papier.

Comme vous le savez, ce nouveau système va permettre de réduire le processus de la compensation, qui est en moyenne aujourd’hui de  5 jours pour Port-au-Prince et 10 jours pour les villes de provinces, à 2 jours pour Port-au-Prince et les villes de Provinces. Dans un pays comme l’Inde  qui a aussi adopté cette technologie de l’imagerie, des projets pilotes dans les grands centres du pays ont permis de ramener de 15 à deux jours le délai de compensation des chèques. Donc maintenant, moins de pression et de frustration pour les agents économiques haïtiens qui étaient impatients d’attendre entre 5 et 10 jours pour avoir l’argent disponible, d’un chèque tiré d’une autre banque et déposé sur leur compte.Selon les déclarations du gouverneur actuel de la BRH, M. Charles Castel, l’initiative d’implémenter ce système électronique dans l’environnement bancaire haïtien est en préparation depuis près d’une année. C’est un produit de la technologie dont les mécanismes sont difficiles à maitriser, a ajouté le numéro 1 de la BRH. A rappeler que la transition sera graduelle et Il faut attendre donc jusqu’au mois de Mars 2013 pour la disparition  de l’un des  vieux modes de paiement dans le monde et rentrer définitivement dans l’application d’un nouveau système de compensation électronique ou par imagerie.

Ce passage à la compensation par imagerie  non seulement améliorera l’efficience, mais encore permettra aux institutions bancaires haïtiennes d’offrir de nouveaux services qui donneront à leurs clients un accès plus rapide et plus commode aux images de chèques que la pratique traditionnelle.Avec tout le mouvement, à l’échelle internationale, vers l’électronisation du traitement des chèques, il ne fait pas de doute que, par l’électronisation de la compensation des chèques, le système haïtien de compensation suit les tendances planétaires.

Mesure que l’on aurait du prendre depuis bien longtemps car nous attendons toujours la dernière minute pour faciliter les interactions de toute sorte entre agents économiques….D’autre part, une telle mesure va prendre du temps avant d’avoir des conséquences sérieuses, car nous nageons en plein dans un marasme économique sans précédent ici en Haïti ou les échanges économiques ont beaucoup baissé.  L’électronisation des échanges produit des effets importants évidemment dans un contexte de croissance économique importante, mais pas avec cette croissance rabougrie de 2.5% qui exprime clairement qu’on a eu une année douloureuse qui a appauvri plus d’un.