Violence, instabilité politique, l’économie va faire les frais
Écrit par Etzer S. EMILE / Economiste / etzeremile@gmail.com | Radio Vision 2000
Depuis quelques jours, la commune de l’Arcahaie connaît des jours de violences, hier encore, les photos de camion incendiés, vitre brisées, étaient sur tous les réseaux sociaux. Les habitants protestent à leur manière contre le décret pris sur l’administration Martelly-Paul créant la commune de Montrouis, au détriment de l’intégrité territoriale de la cité du drapeau.
La route nationale est paralysée, la circulation de personnes et de marchandises est bloquée, le tourisme de la côte des Arcadins paie les frais.
Du laxisme des autorités de l’exécutif et parlementaire, de l’irresponsabilité des habitants de cette commune, le pays continue encore le cycle de la violence. En d’autres termes, la violence s’installe comme moyen de pression, comme outil de protestation, et cela ne date pas d’hier.
En effet, on peut minimiser l’impact de ces actes, mais au fond, ce sont des éléments déstabilisateurs, qui salissent notre image, réduisent notre attractivité, découragent des investisseurs, font fuir des touristes, et font perdre des taxes à l’Etat central.
Le mois dernier la BID avait publié un rapport sur la violence en Amérique latine et Caraïbes et a estimé que ce fléau coute près de 3,6% du PIB moyen de la région pour dire à quel point ces pratiques peuvent être néfastes à la croissance et au développement économique.
Nous avons eu suffisamment de ces histoires, nous sommes fatigués à se réveiller et se retrouver devant des routes nationales bloquées, dont la vie de milliers de commerçants en dépend ?
Autorités centrales, locales, habitants, et parlementaires, agissez vite pour minimiser les risques et espérer un redressement rapide de cette situation. Sur cette ligne d’anarchie, on risque de fermer 2017 sur des notes économiques plus salées que 2016.