Économie/Énergie : Révision des prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2012 et 2013….
L’Agence internationale de l’énergie (AIE), le bras énergétique des pays riches, a légèrement relevé ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2012 et 2013, d’après ce qu’a révélé son dernier rapport mensuel, avant une réunion du cartel des pays exportateurs à Vienne. Selon ce rapport, l’AIE table désormais sur une consommation mondiale de 89,7 millions de barils par jour en 2012 et 90,5 en 2013, soit respectivement 70 000 et 110 000 barils de plus que ce qu’elle prévoyait en novembre.
L’AIE confirme également ses prévisions de croissance économique mondiale à 3,3 % en 2012, avant une légère accélération attendue en 2013 à 3,6 %. Ces prévisions sont identiques à celles du Fonds monétaire international, mais supérieure à celles publiées par la CEPAL la semaine dernière. Face à une reprise économique en berne, l’agence avait considérablement baissé ses prévisions de demande de pétrole fin 2011 et début 2012.
« La demande mondiale de pétrole devrait rester relativement molle au cours de l’année 2013, sur la base de l’estimation renouvelée d’une croissance économique mondiale tiède , sans ignorer les signes montrant que le sentiment économique en Chine est redevenu légèrement positif », ont estimé les experts de l’AIE.
La progression continue de la demande mondiale de pétrole d’une année sur l’autre reflète la place toujours croissante des économies émergentes, comme la Chine (deuxième consommateur mondial), l’Inde (4e) la Russie (5e) ou le Brésil (7e). A l’inverse, les grands consommateurs des pays développés comme les Etats-Unis (numéro un), le Japon (3e), le Canada (8e), l’Allemagne (9e) et la Corée du Sud (10e) devraient afficher en 2013 des consommations quasi stables ou en léger recul, avec même une nette contraction (– 3,6 %) attendue au Japon.
La production américaine de pétrole elle même a augmenté de 760 000 barils par jour cette année, selon les estimations du gouvernement américain. Les Etats-Unis qui devraient être auto-suffisants en matière énergétique dans les 10 à 15 prochaines années.
Parlant de pétrole, il faut dire que la semaine dernière il y avait une certaine panique sur le marché haïtien à cause d’une raté de carburant, conséquence d’un manque de politique énergétique en Haïti, car nous n’avons pas de stocks stratégiques comme le font les pays sérieux. Certains secteurs se plaignent de cette désorganisation d’Haïti à plusieurs niveaux.
Des analystes et observateurs haïtiens commencent à réfléchir sérieusement sur l’avenir de ce marché en Haïti, avec notamment les incertitudes et les inquiétudes liées à la relation entre Haïti et le Venezuela, notre fournisseur numéro 1 de pétrole. Le gouvernement pense t-il déjà à d’autres stratégies..? On ne sait pas…mais il est indispensable de prendre très au sérieux ce qui se passe au Venezuela, une situation qui pourrait avoir de grave conséquence sur l’économie haïtienne. Haïti a intérêt à diversifier ses sources pétrolières et budgétaires pour réduire sa dépendance des plus fragile, notamment avec la maladie des plus envahissante et apparemment fatale qui affecte le Président Hugo Chavez.
Riphard Serent
Vision 2000