Haïti – Fiscalité : Un réseau de faussaires démantelé, 24 arrestations
Les autorités judiciaires et fiscales annoncent avoir démantelé un réseau de faussaires et procédé à 24 arrestations, lors d’une conférence de presse, ce mercredi 12 décembre 2012, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ces 24 faussaires arrêtés sont incarcérées. Une enquête est en cours et d’autres arrestations devront avoir lieu, soutiennent les responsables.
Les autorités ont présenté un ensemble de faux documents, réalisés par le réseau, dont des actes de mariage, de naissance, des diplômes de fin d’études universitaires et secondaires, des autorisations de la police nationale d’Haïti (Pnh) et des certificats de bonne vie et mœurs.
Ces falsificateurs avaient, en leur possession, des sceaux de tous les tribunaux civils du pays et même celui du parquet du tribunal civil de la capitale.
Ils avaient également 3 bureaux non loin de l’ancien local (centre de la capitale) de la direction générale des impôts (Dgi), détruit dans le séisme du 12 janvier 2010.
Les opérations de démantèlement ont été menées de façon conjointe, le mardi 11 décembre 2012, entre la Dgi, le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, l’unité de lutte contre la corruption (Ulcc) et la police nationale d’Haïti (Pnh), indique-t-on.
Après le constat de la circulation de faux documents administratifs dans les échanges institutionnels, la Dgi, travaillant en collaboration avec l’Ulcc, avait déposé une plainte au parquet, explique Jean-Jacques Clarck Neptune, le directeur général de la Dgi.
Le meilleur moyen pour les citoyennes et citoyens d’éviter les faux, c’est de se rendre directement aux administrations concernées, estime Clarck Neptune.
Le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Lucmane Delille, promet de continuer à traquer tous les contrefacteurs.
Une équipe est mise sur pied pour s’attaquer à ce type de dossiers, informe Delille.
Cette démarche survient dans un contexte de chicaneries, d’irrégularités, de lenteur des services aux contribuables dans les institutions publiques, une situation qui favoriserait les faussaires et autres racketteurs.
Source : http://www.alterpresse.org