France/Bugarach – Fin du monde : Le pic de Bugarach, refuge présumé de l’apocalypse
Alors que la date fatidique approche, dur d’ignorer que le seul endroit sur Terre qui sera épargné par l’Apocalypse n’est autre qu’un village perdu dans l’Aude du nom de Bugarach. Son nom est partout. Et ses habitants – quand ils n’essayent pas de vendre un bout de terrain aux nombreux illuminés attendus ce soir là – sont exaspérés. Mais pourquoi donc ce petit village paisible de 200 âmes serait-il épargné ?
Il faut tout d’abord signaler que le nom de Bugarach n’est pas sorti par hasard du chapeau. Il est depuis longtemps un lieu entouré de mystères. Sans doute d’abord parce qu’il se situe tout près de Rennes-le-Château, un haut lieu de fantasmes templiers qui attire toute une foule d’occultistes depuis les années 1960, à la recherche du trésor des Templiers ou des Cathares, du Graal, de l’Arche d’Alliance, voire de la descendance du Christ.
Des pôles magnétiques inversés
Parmi les dizaines de légendes qui entourent Bugarach (le corps de Jesus serait enterré sous la montagne, l’Arche d’Alliance y serait enfermée, etc.), deux sont persistantes. La première – qui serait d’ailleurs vraie – est que le pic de Bugarach est ce qu’on appelle une « montagne renversée » : les couches supérieures sont plus anciennes que les couches inférieures. Ce phénomène se serait produit à l’époque de l’ère tertiaire lors de la poussée des Pyrénées. En raison de cette anomalie géologique, les pôles magnétiques du site se trouveraient inversés et l’on raconte (encore une rumeur) que les avions seraient interdits de vols au-dessus de cette montagne.
Quel rapport avec le calendrier Maya ? Selon les nombreux prophètes de tout poil (New age, millénarisme chrétien, etc.) qui se sont ralliés à leur date présumée de la fin du monde, l’Apocalypse provoquera, entre autres, l’inversion des pôles magnétiques sur Terre. Vous l’aurez donc compris, ce qui risque bien de créer la zizanie ce soir-là n’arrivera pas à Bugarach.
Une base extraterrestre
Une deuxième rumeur persistante fait circuler l’information selon laquelle des satellites auraient détecté sous le pic du Bugarach des cavités ainsi qu’un immense dôme. Une « coupole » métallique qui mesurerait trente mètres de long et quinze mètres de haut. Certains scientifiques expliquent la présence de très nombreuses cavités du fait de la particularité de la roche et des couches de la montagne. Mais les sectes en tout genre y ont évidemment vu là un garage à soucoupe volante. Le pic de Bugarach serait donc une base extraterrestre dont les occupants seraient originaires de la constellation d’Orion.
Or selon la croyance New age, les ovnis sont des astronefs peuplés des extraterrestres, présents pour sauver les hommes. Le 21 décembre 2012, ils devraient donc, en toute logique, sortir de leur soucoupe pour nous secourir. Enfin, au moins ceux qui se trouveront sur place ce soir-là, à Bugarach donc.
Le village de Bugarach se trouve au pied des Pyrénées, coincé entre quelques buissons rabougris et une poignée de rochers poussiéreux. La route pour s’y rendre constitue une épreuve à elle seule : c’est un chemin sinueux qui traverse des ravins à peine sécurisés.
Ce village de 200 habitants attire aujourd’hui des visiteurs de plusieurs sortes. Certains forums Internet considèrent le village pyrénéen comme la nouvelle arche de Noé. La municipalité doit sa nouvelle notoriété au pic de Bugarach, qui culmine à 1 230 mètres d’altitude. D’après la théorie apocalyptique, ce dernier renfermerait des extraterrestres censés sortir de leur sommeil précisément le 21 décembre prochain pour sauver les élus, c’est-à-dire tous ceux qui se trouveront à Bugarach ce jour-là. Pour eux, Bugarach équivaut à “Bugarage” : la montagne garage des extraterrestres. Et, pour étayer leurs dires, ils n’hésitent pas à filmer leurs “découvertes” d’engins extraterrestres et à les poster sur Internet.
Les pèlerins de l’apocalypse vont-ils débarquer en masse ? C’est ce que redoute le maire du village, Jean-Pierre Delord. Cela fait deux ans que l’élu socialiste s’inquiète du danger qui menace sa municipalité : cohortes d’illuminés, rassemblements de sectes, suicides collectifs… Pourtant, à voir le village un jour de semaine normal, c’est surtout l’adjectif “vide” qui s’impose à l’esprit.
Bugarach sera-t-il témoin non seulement de l’apocalypse, mais encore d’une grande invasion ? “Je n’ai pas encore vu de gourou”, reconnaît Jeremy Webb, un Britannique qui se rend régulièrement à Bugarach à vélo. Les craintes du maire ne lui paraissent toutefois pas injustifiées. “Il pourrait y avoir des tensions cette année, poursuit-il. J’ai entendu dire qu’il y avait déjà pas mal de cinglés qui installaient leur campement en dehors du village.”
Sous surveillance
Jean-Pierre Delord est plus catégorique. “Je reçois régulièrement des lettres de gens qui croient à la fin du monde”, explique l’élu de 69 ans aux cheveux gris, portant jean et tee-shirt. Le maire de Bugarach est un homme sympathique, en place depuis trente-neuf ans. Le 21 décembre n’est toutefois pas un sujet de plaisanterie pour lui. “Je ne cherche pas à dire aux gens comment ils doivent vivre leur vie, mais, si des centaines de personnes prennent d’assaut le village, nous ne pourrons plus assurer l’ordre public”, déclare-t-il [la préfecture de Carcassonne a interdit l’accès au pic et à ses galeries souterraines du 19 au 23 décembre].
Le prix des terrains a considérablement augmenté ces dernières années à cause des prophètes de l’apocalypse qui achètent partout, explique-t-il. Il n’y a pas longtemps, lui-même a assisté à une sorte de procession dans la forêt. “Ils étaient tous habillés en blanc. J’espère seulement qu’ils ne vont pas faire un suicide collectif.”
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) est également en état d’alerte. “Jusqu’à récemment, le thème de l’apocalypse servait essentiellement des intérêts commerciaux”, indique un rapport de 2010. Il s’agissait de vendre des cartes postales, des baguettes de sourcier et des “pierres d’éternité”. Il ne faut toutefois pas sous-estimer les risques, indiquent les autorités, qui se rappellent les meurtres collectifs de l’ordre du Temple solaire, dans les années 1990 : à l’époque, 74 personnes avaient trouvé la mort [en Suisse, au Québec et en France]. Les autorités disent ne pas avoir d’autres informations concernant Bugarach. Mais “nous surveillons l’évolution de la situation de près”, indique Claire Barbereau, porte-parole de la Miviludes.
Le phénomène auquel est confronté le village pyrénéen n’est pas une nouveauté. “Les prophètes de l’apocalypse reviennent au fil des siècles et présentent des motivations semblables”, explique Eberhard Bauer, de l’Institut pour les zones frontières de la psychologie et de la santé mentale (IGPP), situé à Fribourg. Bauer et ses collègues ont notamment travaillé avec des gens qui croyaient à la fin du monde. “Le refuge spirituel [que leur apporte le fait] de pouvoir faire partie des élus” est une de leurs motivations, explique-t-il. Il n’est pas surprenant que certaines personnes se laissent séduire par ces notions de rédemption et de promesse de salut.”
“Foutaises”, estime pour sa part le propriétaire d’une épicerie bio de Bugarach, qui préfère garder l’anonymat. En fait, c’est le maire qui aurait tout mis en scène. “Nous ne sommes pas des fous qui passons nos journées à nous balader en forêt complètement défoncés”, ajoute l’homme, qui, outre des sandwichs bio, propose également à la vente des livres comme Le Calendrier des 13 lunes ou Bugarach, vortex de la Terre. “Oui, cet endroit est particulier, déclare un habitant du village. Ce n’est pas pour ça qu’on croit à la fin du monde.”
Manœuvre
En réalité, le véritable secret serait de nature politique, nous explique l’épicier bio. “Le maire veut faire installer de nouveaux hôtels et des éoliennes ici. Il attire les touristes en utilisant les médias, qui relaient cette histoire.” Et il en profite pour faire passer pour des fous tous ceux qui s’opposent à ses projets de construction. “C’est comme ça, la politique en province”, résume l’épicier.
Tout cela ne serait-il qu’une manœuvre de communication, un coup politique ? Jean-Pierre Delord rejette cette idée, même s’il reconnaît sans ambages qu’il espère bien utiliser la publicité que lui font les médias. “Il y aura au moins une invasion de sûre le 21 décembre : celle des journalistes”, déclare-t-il. Pour l’instant, il ne se passe pas grand-chose à Bugarach.
A la sortie du village se trouve pourtant un individu qui n’a pas vraiment l’air du coin avec sa flûte à la main, sa poche de chemise remplie d’herbes et ses cheveux gris hirsutes. “Cette année, cet endroit est le plus important de la Terre”, affirme l’homme, qui fait signe à tous les gens qui passent à côté de lui. Il est venu spécialement d’Espagne pour ressentir l’énergie du vortex du pic de Bugarach. C’est tout ce qu’il acceptera de nous dire. “Les interviews avec les journalistes perturbent les vibrations”, explique-t-il.
Un extrait Vidéo:
(A lire : LE PIC DE BUGARACH : Le Mystère de la Montagne aux Fées )
Source et image: http://www.courrierinternational.com / http://bigbrowser.blog.lemonde.fr / http://www.metrofrance.com
Il serait mieux pour le redacteur de cette article de se convertir a Jesus au lieu de publier des articles sans fondement biblique. Repentez-vous,acceptez Jesus sinon vous perissez .
Un peu de tenue sur le forum svp. Si votre commentaire est aggrée c’est pour pouvoir comprendre ceci. On ne parle pas de croyances religieuses ici cher Monsieur, il s’agit d’un lieu entourré de mystère et que des gens essaient de le faire passer pour un refuge pour la prétendue apocalypse. Ce sont des faits qu’on relate ici pour éclairer les lanternes de tout le monde. Quel est le lien avec la religion??? Franchement vous me faites pitié
Decidement ces gens sont fous!
La fin du monde approche, comment pourrions nous laisser une trace de notre vie sur terre ?
Bugarach serait selon les Mayas le seul village rescapé sur terre à la suite de l’apocalypse du 21 décembre 2012.
Le site labibledebugarach.fr propose en effet de permettre dès le 6 décembre 2012, la possibilité de graver à partir de 1 euros, un message qui sera donc imprimé et déposé dans un écrin le 19 décembre à Bugarach.
Le but étant d’être un site participatif dans lequel il est possible de perpétuer ses écrits à l’humanité et déposé des messages d’espoirs.
Site : labibledebugarach.fr