Monde/Économie : Récente situation des envois de fonds dans le monde…Perspectives pour les 2 à 3 prochaines années…

D’après la dernière note d’information de la Banque mondiale sur les migrations et le développement, rendue publique la semaine dernière, les travailleurs migrants ou les diasporas, qui ont résisté aux effets de la crise économique mondiale, auront probablement envoyé 406 milliards de dollars d’économies à leurs familles dans les pays en développement en 2012.

Les envois de fonds vers les pays en développement devraient progresser de 7,9 % en 2013, de 10,1 % en 2014 et  de 10,7 % en 2015 pour atteindre 534 milliards de dollars cette année-là. À l’échelle mondiale, les envois de fonds — y compris ceux à destination des pays à revenu élevé — devraient atteindre 534 milliards de dollars en 2012 et 685 milliards de dollars en 2015.

Toutefois, les régions en développement n’obtiennent pas toutes de bons résultats en 2012, car, après trois ans de crise, les immigrés travaillant dans les pays européens à revenu élevé sont soumis à des contraintes. Les pays d’Europe occidentale sont une des principales destinations des travailleurs migrants originaires d’Afrique subsaharienne et de la région Europe de l’Est/Asie centrale. Tandis que les Etats-Unis restent la principale destination des travailleurs migrants originaires de l’Amérique Latine et des Caraïbes.

Selon la Banque mondiale, les transferts privés vers l’Amérique latine et les Caraïbes sont soutenus par le redressement de l’économie de la région et une certaine amélioration du marché du travail aux États-Unis, mais sont freinés par la faiblesse de l’activité économique européenne. En conséquence, la région Amérique latine et Caraïbe enregistrera probablement en 2012 une hausse plus modeste évaluée à 2,9 %, qui portera à 64 milliards de dollars le montant des envois de fonds provenant de l’étranger.

Les 5 principaux destinataires ou les pays qui reçoivent le plus de transferts privés de leurs diasporas en 2012 sont l’Inde (70 milliards), Chine (66 milliards), Philippines (24 milliards), Mexique (24 milliards) Nigeria (21 milliards). Selon les analyses des experts de la BM, Haïti se trouve parmi les 10 principaux destinataires des envois de fonds en pourcentage du PIB, en 2011. En effet, les transferts privés de la diaspora haïtienne représentaient 21% du PIB  du pays en 2011. Ceci est la résultante évidemment de la faiblesse de notre PIB qui n’arrivent même pas à atteindre les 8 milliards de dollars, alors que les transferts privés croissent toujours d’une manière substantielle avec parfois de léger fléchissement conjoncturel.

À l’avenir, la Banque mondiale s’attend à une hausse continue des envois de fonds en direction de toutes les régions du monde bien que la persistance du chômage en Europe et le durcissement des comportements vis-à-vis des travailleurs immigrés dans certains endroits suscitent de sérieux risques de détérioration.

D’après les experts de la BM, Il existe un autre obstacle à la croissance des envois de fonds : le coût élevé de ce type de transactions. En fait, l’économie haïtienne se trouve confronter à cet obstacle après la décision de la présidence de prélever de façon, on dirait jusqu’à présent, illégale  1.5 dollars sur les transferts en provenance ou expédiés vers la diaspora haïtienne.

On aura à analyser dans les jours qui suivent l’impact de l’ouragan Sandy, qui a frappé New York, sur la dynamique des transferts expédiés vers Haïti durant ces trois derniers mois (Septembre, Octobre et Novembre), une fois que les chiffres de Novembre serontdisponibles.  Il est probablement certain que ces flux de transferts vont diminuer pendant cette période pour des raisons évidentes.

Riphard Serent

Vision 2000

 

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