Biotechnologie/Génétique : L’heure de notre mort est déjà déterminée par notre ADN

Une nouvelle étude indique qu’il serait possible de prédire l’heure à laquelle un individu mourra en analysant les différentes versions d’un gène en particulier. 

Les facteurs génétiques peuvent déterminer certaines caractéristiques de notre corps comme la couleur des cheveux, le groupe sanguin, ou encore la susceptibilité à développer des maladies particulières. Mais depuis peu, des chercheurs américains affirment avoir trouver un gènecapable de prédire quelque chose de bien plus sinistre, à savoir l’heure de la journée à laquelle une personne peut mourir.

Pour en arriver à une telle conclusion, les scientifiques ont étudié minutieusement le génome lié au rythme circadien et aux habitudes de sommeil de 1.200 personnes âgées de plus de 65 ans et en bonne santé. Une analyse prévue initialement pour un programme de recherche sur le développement des maladies de Parkinson et d’Alzheimer mais qui a été élargie après la découverte d’un gène particulier. Appelé « Périod 1 », celui-ci peut s’exprimer sous deux versions différentes : avec une base adénine (A) ou avec une base guanine (G). De cette manière un sujet peut présenter trois combinaisons différentes : AA, AG ou GG.

Les résultats de l’étude, publiés dans la revue Annal of neurology, révèlent ainsi que les individus présentant la variante du gène à base adénine (AA ou AG) ont tendance à mourir avant 11 heures tandis que ceux présentant la version à base guanine (GG) meurent généralement avant 18 heures. Par ailleurs la probabilité que chacune des combinaisons s’exprime chez un sujet est de 36% pour le génotype AA, 48% pour le génotype AG et seulement 16% pour le génotype GG.

Une découverte pour améliorer le traitement des maladies

« Il y a réellement un gène qui prédit le moment de la journée où vous allez mourir. Pas la date heureusement, mais le moment de la journée » indique dans un communiqué Clifford Saper chef du département de neurologie au Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC) à Boston. Outre l’aspect insolite que représente une telle découverte, les chercheurs espèrent que leur étude va permettre d’améliorer les traitements de certaines maladies graves.

« L’horloge biologique interne régit de nombreux aspects de la biologie et du comportement humain. Il influe également sur le calendrier de graves événements médicaux, tels les accidents vasculaires cérébraux et les crises cardiaques » explique dans un communiqué Andrew Lim, principal auteur de l’étude, et chercheur au département BIDMC. La mise en évidence du gène « Period 1 » pourrait permettre au personnel soignant de déterminer le moment où les patients doivent prendre leur traitement afin que celui-ci soit le plus efficace et la période durant laquelle les patients doivent être étroitement surveillés.

Source : http://www.maxisciences.com

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