Monde/Catastrophe Naturelle : Birmanie, deux séismes sèment la panique, au moins 13 morts

La Birmanie, en Asie du Sud-Est, a été frappé par un violent séisme, ce dimanche matin.

Deux séismes relativement proches ont frappé dimanche le centre de la Birmanie. Le premier a fait au moins treize mort et une quarantaine de blessés, précipitant dans les rues des habitants paniqués.

Au moins 13 personnes ont été tuées et 40 blessées dans plusieurs sites du centre de la Birmanie après une première secousse d’une magnitude de 6,8 à une profondeur de 10 kilomètres, à 116 km au nord de Mandalay, deuxième ville du pays, a précisé l’Institut américain de géophysique (USGS). Elle a été suivie de deux répliques.

Selon les décomptes effectués par l’ONG qui dispose de bureaux sur place, 13 victimes ont été déplorées sur quatre sites éparpillés autour de l’épicentre. L’organisation a évoqué « des risques de nouvelles secousses fortes ».

Une secousse violente, ressentie jusqu’à Bangkok

Aung Naing Linn, capitaine de ferry sur le fleuve, a expliqué que le bras principal de la grue du chantier avait lâché prise au moment du séisme, faisant tomber à son tour la structure principale du pont.

« Les gens sur les bateaux ont sauté dans l’eau. Il n’a pas fallu longtemps pour que les navires coulent, à peine deux ou trois minutes », a-t-il noté.

Un responsable birman du département d’aide et de réhabilitation a pour sa part évoqué un bilan total de sept morts et quatre disparus.

Deux autres personnes ont été tuées dans l’effondrement d’un monastère au nord de Mandalay. Six l’ont été dans la municipalité de Sint Ku, et une à Mandalay même, a précisé Save the Children.

L’épicentre a été localisé près de Shwebo, à une centaine de kilomètres au nord Mandalay et à 10 kilomètres sous la surface, selon le centre américain de veille géologique et les services météorologiques birmans.

La secousse s’est produite à 7 h 42 (1 h 12 GMT). Elle a été ressentie jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, distante d’un millier de kilomètres.

Scènes de panique

Des habitants de la ville, joints par téléphone, ont fait état de scènes de panique dans les rues : « J’étais encore au lit », a raconté San Yu Kyaw, un journaliste local. « Je suis sorti en courant en portant ma fille. Il y avait beaucoup de gens dans la rue. Certains criaient et certains avaient des vertiges. »

Le tremblement de terre a été suivi de deux répliques de magnitude 5,0, vingt minutes plus tard, selon l’ISGS. La Division d’information sur les séismes de la capitale Naypyidaw a pour sa part évoqué une magnitude de 6,8. « Les gens ont peur d’autres séismes. Ceux qui vivent ou ont des affaires dans de grands immeubles sont désespérés et ne savent pas quoi faire », a ajouté le journaliste.

L’impact restera probablement « localisé »

L’ISGS a émis une alerte jaune, indiquant que « des victimes et des dégâts étaient possibles » mais ajoutant que l’impact serait probablement relativement localisé. Le tremblement de terre a été suivi de deux répliques de magnitude 5, vingt minutes plus tard, selon l’Institut américain de géophysique (USGS).

La presse locale parle, elle, de dégâts mineurs dans plusieurs secteurs autour de Mandalay, notamment à Amapura, site touristique où se trouvent de nombreux monastères et le pont de teck le plus long du monde.

Le séisme s’est produit à 572 km à l’est de Dacca, la capitale du Bangladesh, qui est une des villes les plus densément peuplées au monde.

La Birmanie est frappée occasionnellement par des secousses sismiques. En mars 2011, une secousse de magnitude 6,8 dans l’Etat Shan, près de la frontière avec la Thaïlande et le Laos, avait tué 74 personnes en Birmanie et une en Thaïlande.

La Birmanie recevra le 19 novembre Barack Obama, pour son premier voyage à l’étranger depuis sa réélection, dernier signe en date du soutien de Washington au processus de réformes politiques dans le pays. Il y rencontrera le président Thein Sein, crédité de spectaculaires réformes depuis son arrivée au pouvoir il y a un an et demi, et la lauréate du prix Nobel de la paix et chef de file de l’opposition, Aung San Suu Kyi.

Source: http://www.ouest-france.fr/actu

Image: http://www.lemonde.fr

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