Monde/Haïti – Économie : Première puissance économique mondiale en 2016… Changement du Rapport de Forces Economique Global

Certains pays dans la zone Euro et en Amérique commencent à s’inquiéter de leur position mondiale en matière de puissance économique, par rapport à cette dynamique continue qu’affichent certains pays émergents depuis des décennies.

Qui sera le maître du monde en 2030, ou en 2060 ? Quels seront les (nouveaux) riches et les (nouveaux) pauvres ? C’est à ces questions que l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique) tente de répondre dans un rapport publié ce week-end dernier. L’exercice peut a priori sembler extravagant, et pourtant il ne manque pas d’intérêt. En tout cas, il s’agit d’un exercice inédit.

Une fois liquidé l’héritage de la crise économique mondiale, le PIB global ne devrait croître qu’au rythme de 3 % par an au cours des 50 prochaines années. Comme prévu, la croissance sera plus forte dans les pays non membres de l’OCDE que dans ceux de l’OCDE, l’écart entre les uns et les autres se réduisant progressivement. De plus de 7 % par an pendant les dix dernières années, la croissance des pays hors OCDE tombera aux alentours de 5 % dans les années 2020, puis à environ 2,5 % en 2050.

Le vieillissement de la population (dû à la baisse des taux de fécondité et à l’allongement général de la durée de vie) pèsera sur les taux d’activité et sur la croissance. Il sera particulièrement rapide en Asie ainsi que dans les pays d’Europe orientale et d’Europe du Sud, où le taux de dépendance des personnes âgées devrait plus que doubler, et même quadrupler dans le cas de la Chine.

A l’inverse, l’Afrique du Sud et l’Inde verront augmenter la proportion de leur population en âge de travailler, selon le phénomène bien connu du « dividende démographique ». Compte tenu des évolutions prévues dans tous les groupes d’âge, on estime que la population totale s’accroîtra de 0,3 % par an à l’échelle mondiale au cours des 50 prochaines années.

En parallèle, on observera des changements majeurs dans la taille des économies. En 2016, s’il n’y a pas d’accidents de parcours majeurs, la Chine deviendra la première puissance économique mondiale, devant les Etats-Unis. A l’horizon 2060, le PIB cumulé de la Chine et de l’Inde l’emportera sur la production totale des pays membres de l’OCDE. Cette projection, va-t-elle permettre de repenser les relations de partenariat commercial d’Haïti avec la Chine…? On ne sait pas encore.  Haïti ne privilégie pas encore les relations commerciales avec ce pays parce qu’Haïti n’a pas de stratégie commerciale.

La Chine et l’Inde verront leur revenu par habitant multiplié par sept, mais le niveau de vie dans ces pays et d’autres émergents ne représentera encore que 25 % à 60 % de celui des pays les plus riches en 2060.

A titre d’exemple : la Chine, qui représente aujourd’hui 16,6 % du PIB par habitant des Etats-Unis passera à 60 % dans 50 ans. L’Inde, qui est à 7 % du PIB américain par habitant passera à 27 %. Le Brésil enfin de 23 % à 40 %. Quant à la France, elle régressera et passera de 69 % à 64 % du PIB américain.

Quelle sera la situation de l’économie haïtienne d’ici 2050 ou 2060 ? Même si on parle de vision 2030 pour faire d’Haïti un pays émergent, rien ne montre actuellement qu’on est sur le chemin de cette vision. D’autant plus qu’il n’y a aucun plan de développement sérieux à long terme en vigueur, un plan qui aurait toutefois beaucoup de difficultés à être exécuté dans ce contexte d’instabilité politique et d’insécurité où Haïti est devenu un pays très frustrant et plein d’incertitudes au niveau de l’environnent des affaires et de la sécurité rudimentaire des citoyens.

 

Riphard Serent

 Vision 2000

 

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