Haïti : Garantir le droit à l’identité des Haïtiens de l’extérieur, recommande le GARR
La journée internationale des migrants sera célébrée le 18 décembre 2009. Cette journée offre l’opportunité de saluer les contributions faites par des millions de migrants au développement et au bien-être de tant de pays dans le monde.
En Haïti, le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) profite de l’occasion pour sensibiliser la population sur les problèmes auxquels sont confrontés les Haïtiens et Haïtiennes de la diaspora.
Conférences-débats, projection de documentaires, animations culturelles sont entre autres activités prévues pour marquer cette journée.
Résoudre le problème d’identification des Haïtiens d’ici et d’ailleurs demeure la responsabilité des autorités étatiques qui doivent prendre les dispositions nécessaires pour faciliter l’intégration de ces personnes au sein de la société haïtienne.
Les centaines de milliers d’Haïtiens vivant en République dominicaine, aux Antilles françaises et en Amérique du Nord sont, pour la plupart, incapables de s’identifier.
Spécialiste de la question migratoire, Henri Alphonse a pour sa part mis l’accent sur la contribution de la diaspora haïtienne à l’économie nationale.
En 2006, les transferts d’argent des Haïtiens de l’étranger au bénéfice de leurs familles en Haïti étaient évalués à 1.7 milliard de dollars, indique M. Alphonse, s’appuyant sur des statistiques de la Banque interaméricaine de développement (BID).
« Garantir le droit vote à ces millions de compatriotes disséminés à travers le monde » devrait être une priorité pour les autorités haïtiennes, selon Henri Alphonse.
Toutefois, le spécialiste de la question migratoire est d’avis que l’Etat haïtien n’est pas en mesure de mettre en place les structures nécessaires permettant à ses ressortissants de remplir leur devoir civique.
A l’heure actuelle, on compte plus de 214 millions de migrants internationaux dans le monde et on estime que les rapatriements de fonds effectués par les migrants ont dépassé le chiffre de 444 milliards de dollars américains, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
Cependant, les autorités haïtiennes ne sont pas en mesure de recenser le nombre d’Haïtiens vivant à l’extérieur du pays, une situation dénoncée par les organismes de droits humains.