La Commission européenne décide d'allouer 30 millions d’EUR pour amortir l’impact de la crise économique en Haïti
Communiqué de la Commission européenne
La Commission européenne a approuvé les premières décisions de financement en faveur d’onze pays d’Afrique et de deux pays des Caraïbes, dont Haïti, pour 230 millions d’EUR au total, dont 215 millions au titre du «mécanisme FLEX relatif à la vulnérabilité (VFLEX)».
Il s’agit de la première série de décisions de financement dans le cadre du mécanisme VFLEX, doté de 500 millions d’EUR, qui a été adoptée en août 2009 en réponse à la crise économique pour les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Au total, Haïti qui avait bénéficié plus tôt dans l’année de plus de 35 millions d’EUR dans le cadre du FLEX et du FED aura donc été soutenu à hauteur de plus de 65 millions d’EUR en 2009.
Karel De Gucht, commissaire chargé du développement et de l’aide humanitaire, a déclaré: «Les pays en développement ont été durement touchés par la crise en raison de leur vulnérabilité aux chocs extérieurs. C’est ainsi que les autorités de nombreux pays ACP ont été confrontées à des déficits de financement. Le mécanisme FLEX relatif à la vulnérabilité représente l’instrument de réponse rapide de l’Union européenne, qui vise à aider les pays concernés à maintenir leurs dépenses dans les domaines prioritaires, contribuant par là même à la réduction des coûts sociaux de cette crise dans les pays les plus sévèrement touchés».
Le mécanisme VFLEX est un instrument à court terme destiné à aider les pays ACP les plus vulnérables à faire face à l’impact de la crise économique et financière mondiale et à en atténuer les conséquences sociales. Les premiers pays à bénéficier de cet instrument, à leur demande, sont le Bénin, le Burundi, la République centrafricaine, les Comores, le Ghana, Grenade, la GuinéeBissau, Haïti, le Malawi, Maurice, les Seychelles, la Sierra Leone et la Zambie. Le montant alloué à Haïti, correspondant à 1.9 milliard de gourdes, est le plus important par tête d’habitant parmi les 11 pays ACP bénéficiant de ce nouvel apport.
Pour cette première tranche, toutes les sommes sont versées sous la forme d’appui budgétaire, ce qui permettra aux pays partenaires de maintenir leur niveau de dépenses publiques dans les domaines prioritaires, notamment dans les secteurs sociaux, sans mettre en danger la stabilité macroéconomique. Ces fonds, qui devraient pour la plupart être octroyés avant la fin de cette année, seront complétés par de nouveaux versements en 2010.
Cet instrument de réponse à la vulnérabilité fonctionne de manière préventive, c’estàdire lorsque les indicateurs laissent entrevoir une baisse des rentrées fiscales, ainsi que sur la base d’autres critères de mesure de la vulnérabilité, contribuant ainsi à atténuer l’impact de la crise, au lieu d’intervenir une fois que le mal a été fait. Il octroie à bref délai des subventions ciblées et s’inscrit en complément de l’aide qu’accordent sous la forme de prêts la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et d’autres banques de développement régionales qui ont participé à sa conception.
Le mécanisme VFLEX fournit une aide à la demande, qui cible les pays très vulnérables sur les plans économique, social et politique, qui ont élaboré des stratégies adéquates pour lutter contre la crise, présentent des capacités d’absorption suffisantes, ainsi qu’un déficit de financement dans leur budget, lorsque l’aide de l’Union européenne peut faire la différence en comblant ce déficit, ou du moins en le réduisant de manière significative.
Le mécanisme FLEX relatif à la vulnérabilité, de 500 millions d’EUR, s’ajoute à la Facilité alimentaire, dotée pour sa part d’un milliard d’EUR et adoptée le 30 mars 2009, ainsi qu’à la somme de 200 millions d’EUR allouée en 2008 dans le cadre du FED afin d’aider les pays en développement à faire face à la flambée des prix alimentaires. En créant ces mécanismes ciblés, l’UE a été la première à prendre des mesures conformément aux engagements du sommet du G 20 qui s’est tenu à Londres en avril, à savoir œuvrer à une reprise durable et équilibrée.