Haïti : pays de montagnes
Les montagnes sont des sites dangereux. De nombreuses communautés de montagne vivent sous la menace du pouvoir destructeur des tempêtes et des fortes pluies, produisant avalanches, glissements de terrain et inondations.
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, il est fort probable que les violentes précipitations deviendront plus fréquentes et que les orages gagneront en intensité, ce qui rendra les régions montagneuses encore plus périlleuses.
En Haïti, et surtout aux Gonaïves, nous sommes encore sous le choc des effets dévastateurs du passage des quatre ouragans successifs de l’année 2008, où les inondations causées par les fortes pluies sont très liées à l’érosion avancé de nos montagnes.
Le premier facteur qui explique que des communautés vivent dans des situations vulnérables est la pauvreté. Dans de nombreuses grandes villes de montagne, les bidonvilles sont accrochés aux flancs des collines environnantes où le risque d’inondations et de glissements de terrain est le plus élevé. Dans les zones rurales, ce sont les familles les plus pauvres qui sont contraintes de se déplacer en hauteur pour trouver des moyens d’existence, sur des terrains abrupts et escarpés.
Aujourd’hui les décideurs de haut niveau se réunissent à Copenhague lors de la 15ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique. La Journée internationale de la montagne coïncidant avec cette importante conférence, le thème: «La gestion des risques de catastrophes en montagne» a été choisi pour faire ressortir la nécessité urgente de stratégies d’adaptation au changement climatique qui atténuent le risque de catastrophes en montagne.
La FAO en Haïti, à travers plusieurs projets de développement local, dont les axes principaux sont des activités d’agroforesterie, d’aménagement de basins versants et de gouvernance locale, contribue à la réhabilitation de nos montagnes et les gens qui y vivent.
Source: FAO