Monde/Économie: Nouvelle hausse encore des prix alimentaires mondiaux…la situation ne sera pas rose en Haïti…

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) continue à se montrer très préoccupée  par la hausse généralisée des cours des céréales dans l’économie mondiale.
En effet, selon un dernier rapport de la FAO, les prix alimentaires mondiaux ont recommencé leur tendance à la hausse de 1,4 % en septembre après deux mois de stabilité.
Selon l’indice mensuel des prix alimentaires établi par l’organisation, le cours des céréales n’a augmenté que de 1 % par rapport à août, grâce au recul du maïs après la flambée estivale due notamment à la sécheresse qui a sévèrement frappé les Etats-Unis. La FAO souligne toutefois, qu’elle restepréoccupée par les approvisionnements en blé en raison des faibles quantités disponibles à l’exportation.
Il faut dire que ce sont surtout les prix de la viande qui augmenté de 2,1 % et ceux des produits laitiers de 7 % qui expliquent l’augmentation du panier de denrées alimentaires utilisé par la FAO pour mesurer les fluctuations des prix alimentaires.
Les projections les plus récentes de la FAO confirment pour  2012 la baisse de la production céréalière mondiale, qui avait enregistré un niveau record en 2011.
Cette préoccupation de la FAO par la hausse généralisée des cours des céréales dans l’économie mondiale, commence finalement à préoccuper le gouvernement haïtien puisque les manifestations de rue quotidienne viennent de plus en plus très sérieuses depuis plusieurs semaines.
 
Ce qui arrive c’est qu’il y avait une certaine ignorance du gouvernement de ce qui se passait sur le marché mondialMais la population a tranché et forcé les autorités à se préoccuper par la situation : elle ne cesse de gagner les rues pour exprimer son mécontentement face à la cherté de la vie qui devient de plus en plus insupportable.
Il n’est pas sans savoir que le gouvernement veut tabler sur un ensemble de mesures en termes de réponse à court terme à cette situation de vie chère qui développe une certaine instabilité sociale dans le pays depuis quelques jours. En fait si l’on rentre dans certains détails, ces mesures sont plutôt de nature à calmer les esprits, mais ne vont pas vraiment remédier à cette situation des plus précaire qui prévaut dans l’économie haïtienne avec l’évolution de deux grandes variables : Inflation et chômage. Malheureusement pour les acteurs concernés qui le connaissent mieux que nous : l’économie ne fonctionne pas de cette manière, ce n’est pas une science aventuriste de tâtonnement.
Ce n’est pas lorsque la population commence à gagner les rues pour exprimer cette vie chère, que le gouvernement veut adopter un ensemble de mesures, notamment celle d’intensifier des travaux à haute intensité de main-d’œuvre dans les zones urbaines de la capitale et des villes de province. En fait, en tant que gouvernement, vous auriez du avoir cette capacité de prévoir que la conjoncture allait se dégrader avec l’évolution des prix tant sur le marché mondial que local pendant que plus de la moitie de la population sont en situation de chômage.
Il faut comprendre que la vie a été toujours chère pour cette population qui manifeste ces jours-ci et que ces mesures que le gouvernement entend adopter maintenant pour faire face à la cherté de la vie auraient du être prises depuis l’entrée en fonction même du premier gouvernement Martelly-Conille, s’il y avait vraiment une vision stratégique de protection de consommateurs en Haïti.  Une dégradation de la tension sociale en tous cas qui ne cesse de s’amplifier.
Riphard Serent
 Vision 2000

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