Monde – Économie: Le prix du baril de pétrole pourrait fluctuer dans les 50 dollars pour le reste de l’année

 

L’un des plus grands événements qui ont marqué l’actualité économique de ce weekend dernier demeure cette importante réunion semestrielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), au cours de laquelle les membres de l’organisation ne sont pas parvenus à s’entendre sur un plafond de production chiffré lors de cette rencontre à Vienne, Autriche.

L’actuel secrétaire général du cartel, Salem Abdallah el-Badri, a indiqué qu’il était vraiment difficile de donner un chiffre mais que le marché acceptait le niveau actuel de production de l’OPEP, jugé raisonnable.

Les membres de l’Opep ont observé que, depuis la dernière réunion de décembre 2015, les prix du pétrole brut ont grimpé de plus de 80%, passant de janvier et février de 26-27 dollars le baril à près de 50 dollars à l’heure actuelle. Donc, l’offre et la demande convergent, ce qui prouve que le marché du pétrole est engagé dans un processus de rééquilibrage, a fait valoir l’OPEP lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de sa réunion semestrielle.

Cependant, » le temps n’est pas venu d’atteindre un accord entre les membres de l’OPEP concernant l’option de définir des quotas par pays », a déclaré le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, à l’issue de la réunion de l’OPEP la semaine dernière.

Si M. Zanganeh estime que l’instauration d’un plafond de production ne serait d’aucun bénéfice pour Téhéran ni pour les autres membres du cartel, se disant davantage favorable au retour du système des quotas par pays, une option également soutenue par le Venezuela. Si tout le monde est très satisfait de l’état du marché qui est en train de se rééquilibrer à l’heure où nous parlons, selon ce qu’avait assuré le nouveau ministre saoudien de l’Énergie, M. Khaled al-Faleh. Si le ministre iranien a en outre indiqué qu’il n’avait reçu aucun signal (selon lequel) certains pays voulaient augmenter leur production, jugeant que tous les membres du cartel avaient à cœur que le marché se rétablisse. Fort de tout cela, il est clair que la production de l’Opep reste inchangée et que le prix du baril de pétrole pourrait fluctuer dans les 50 dollars pour le reste de l’année. Mauvaises nouvelles quand même pour notre pays ami, le Venezuela, qui traverse une grave crise économique sans précédent, avec un niveau d’inflation de 180.5% en 2015, soit le plus élevé du monde, et une contraction de 5.7% de son PIB.

Au fil de leurs arrivées dans la capitale autrichienne, les ministres des pays membres de l’OPEP s’étaient en effet montrés globalement assez optimistes sur le fait que les prix du pétrole allaient continuer à se reprendre dans la seconde partie de l’année 2016.

Autre nouvelle, à l’issu de la réunion de l’Opep, c’est l’annonce de la nomination du Nigérian Mohammed Barkindo au poste de secrétaire général du cartel à compter du 1er août 2016 ainsi que l’admission d’un autre pays africain, le Gabon, parmi ses membres à partir du 1er juillet 2016.

Donc, avec la production de l’Opep inchangée et un prix du baril qui flirte désormais avec les 50 dollars, la résolution de la crise économique au Venezuela n’est pas pour demain, à moins qu’une nouvelle stratégie politico-économique, les financements à partir du Petrocaribe sont censés morts et Haïti ne bénéficiera plus de ces 20 milliards de gourdes pour son budget national.

Riphard Serent, MPA (Policy)

Economiste

riphardserent@gmail.com

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