La reprise de la croissance en Amérique latine et dans les Caraïbes dépend de l’investissement public et privé

La reprise de la croissance en Amérique latine et dans les Caraïbes dépend de l’investissement public et privé

La Commission Economiques des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a publié la semaine dernière son rapport économique annuel 2016, qui prévoit une croissance moyenne négative de -0,8% pour la région cette année.

L’agence régionale des Nations Unies ainsi dans ce rapport a demandé aux dirigeants des pays de la région de mettre beaucoup plus d’emphase sur la mobilisation de l’investissement public et privé pour promouvoir la reprise économique dans la région et ainsi relever les défis 2030 du développement durable.

« La capacité des pays à accélérer la croissance économique dépend des politiques qu’ils adoptent qui soutiennent l’investissement. Ces politiques doivent être accompagnées d’efforts pour changer le dialogue entre le secteur public et les entreprises privées. L’augmentation de la productivité est également une clé pour aller de l’avant face aux de croissance stable et de développement», avait déclaré Alicia Bárcena, Secrétaire exécutive de la CEPALC à Santiago du Chili, lors de la présentation publique de l’étude.

Il faut dire que le rapport de la CEPALC, prévoit pour 2016, la contraction de six économies dans la zone à savoir : le Venezuela pour un taux de croissance de -8,0%, le Suriname (-4,0%), le Brésil (-3,5%), Trinidad-and-Tobago (-2,5%), l’Equateur (-2,5%) et l’Argentine (-1,5%).

D’un autre coté, les meilleurs taux de croissance sont attendus en République dominicaine (6,0%), Panama (5,9%), le Nicaragua et la Bolivie (4,5%) et le Costa Rica (4,3%). Haïti n’est ni parmi par les 5 premiers ni parmi les 5 derniers, mais la BRH a déjà publié des prévisions pour une croissance de 2016 qui ne devrait pas dépasser 1%.

Le ralentissement économique aura un impact sur le taux de chômage urbain, et l’inflation notamment pour un pays comme Haïti qui a près de la moitie de sa population active au chômage et un taux d’inflation a deux chiffres depuis près d’un an.

La CEPALC exhorte sur la nécessité de reformer les structures fiscales des pays pour améliorer la collecte, le renforcement de l’impôt sur le revenu, les particuliers et les entreprises, et de lutter contre la fraude et l’évasion fiscale, qui ont atteint 6,7% du PIB régional en 2015. Car sans des ressources financières importantes, l’Etat ne sera pas en mesure de booster les investissements publics qui constituent un levier important pour la croissance notamment dans ce contexte de la diminution presque totale des apports du fonds de Petrocaribe en Haïti.

Il est également nécessaire de promouvoir les partenariats public-privé, et créer un cadre plus attractif politiquement, légalement et financièrement pour canaliser le financement vers les objectifs de développement. On en parle toujours, mais toujours très difficile à mettre tout en pratique dans ce pays de crise, d’incertitude et de bouleversement permanent.

 

Etzer S. Emile, M.B.A

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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