Haïti/Économie: Problèmes d’accès au crédit pour les PME dans l’économie haïtienne..

La problématique de l’accès au crédit pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) en Haïti continue de préoccuper plusieurs secteurs de la vie nationale, compte tenu de l’importance de ce secteur qui fournit la majorité des emplois de l’économie hattienne comme dans plusieurs autres pays.
Ce qui arrive c’est que les banques commerciales sont de plus en plus réticentes à l’offre de crédit aux PME ou au financement du développement de ce secteur dans l’économie haïtienne. Plusieurs causes expliquent cette situation notamment la capacité d’absorption des PME, la grande aversion des banques commerciales pour le risque et la nature même de ces banques.
Plusieurs partenaire internationaux on été conscients de ce grave problème dans l’économie haïtienne et ont décidé d’orienter leur aide au développement  dans le sens d’un support aux micro-petites et moyennes entreprises (MPME) à travers une institution financière haïtienne. Ce qui a favorisé une amélioration  au niveau de l’accès du crédit aux PME, mais pas encore significative pour répondre à cette demande combien immense.
Certains acteurs financiers ont identifié entre autre certaines anomalies au niveau des demandeurs de crédit, lesquelles les empêchent de développer une ligne de crédit avec une institution financière notamment les banques commerciales. On veut parler de la mauvaise qualité des demandes de crédit ; la faiblesse de management ; la faiblesse du niveau de capitalisation des demandeurs (fonds propres insuffisants). Un autre problème identifié c’est que la plupart des PME ne sont pas administrées de manière « bancable », et elles ne peuvent pas prouver leur historique de succès pour appuyer valablement leur demande de crédit, car elles n’ont pas une comptabilité rationnelle et fiable.
Dans son nouveau magazine, la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH) a présenté une liste non exhaustive des différents bailleurs qui travaillent avec des institutions financières haïtiennes, en vue de contribuer au développement des PME en Haïti, en mettant à la disposition de ces institutions des fonds pour octroyer du crédit dans le secteur. Parmi ces bailleurs on retrouve la Banque Européenne d’Investissement, l’USAID,  le Clinton Bush Initiative Fund, la Société Financière Internationale (SFI), la BID et l’Agence Espagnole de Coopération et de Développement et la SOFIHDES.
Il faut dire que depuis 2010, et même avant, des programmes d’une valeur d’environ  120 millions de dollars américains financés par des partenaires internationaux sont mis en œuvre pour accompagner les efforts timides des institutions financières nationales.
Il n’est pas sans savoir que la Banque de la République d’Haïti (BRH) vient de signer un nouvel accord avec la SFI pour implémenter le ‘’crédit-bail’’ ou le ‘’leasing’’ en Haïti, toujours dans cette perspective d’améliorer l’accès du crédit en Haïti notamment aux MPME qui représentent plus de 70% du marché du travail dans l’économie haïtienne.  Il faut simplement espérer que ces programmes vont porter leurs fruits et que des recherches et études soient effectuées de manière régulière pour évaluer l’impact concret de ces programmes dans l’économie haïtienne.
Riphard Serent
Vision 2000

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