Haïti/Droits Humains: Le RNDDH décontenancé par l’acte honteux du sénateur Zenny

Grossier, incongru et  honteux, voilà comment le Réseau National de Défense des Droits Humains qualifie le comportement du 1^er sénateur du sud-est, Edwin Zenny, qui a craché au visage du juge de paix, Bob Simonis lors d’une Emission radiophonique  le 8 septembre dernier à Jacmel, dans le sud pays.

Selon Marie Yolène Gilles, le comportement d’Edwin Zenny  constitue une violation du droit des victimes de vivre dans la dignité, une infraction pénale et une grave atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de la presse.

« En agissant ainsi le parlementaire a foulé aux pieds les droits du juge de paix de Jacmel, Me. Bob Simonis ainsi que  la liberté de la presse », a dénoncé Madame Gilles.

La responsable de programmes au RNDDH ne digère pas non plus la décision du ministre de la justice Me. Jean Renel Sanon de mettre en disponibilité le juge de paix Bob Simonis après cet affront public fait au magistrat.  Une décision prise dans le dessein de prendre position en faveur du sénateur agresseur selon une note de l’organisation de défense des droits humains.

Pour Madame Gilles, le Parlement haïtien ne doit pas rester les bras croisés dans cette affaire. Pour éviter la répétition d’un tel acte, les parlementaires ainsi que la justice haïtienne sont dans l’obligation d’adopter des sanctions administratives et pénales sévères contre le sénateur Edwin Zenny, exige-t-elle.

L’incident impliquant le sénateur Edwin Zenny et le juge de paix Bob Simonis s’est produit samedi dernier lors d’une émission de débat sur radio Bellevue Internationale à Jacmel. Le parlementaire a accusé le magistrat de corruption pour avoir libéré le 28 aout dernier 4 présumés cambrioleurs : saint Jean Fénélus, Esnold Lindor, Jonathan Mathieu et Nathalie Laurent.