Haïti/Domesticité : Les solutions doivent venir des Haïtiens
Le ministre conseiller de l’ambassade américaine en Haïti, David E. Lindwall, appelle les Haïtiens à œuvrer à l’éradication du système de restavèk (domesticité) dans lequel pataugent des milliers d’enfants haïtiens.
«Les solutions doivent venir des Haïtiens et doivent être ancrées dans les réalités haïtiennes», a déclaré David E. Lindwall.
Selon l’officiel américain, « la croissance économique est nécessaire pour apporter un revenu aux familles haïtiennes, de sorte qu’il soit possible à beaucoup plus d’enfants de grandir au sein de leur propre famille – qu’ils soient aimés, en bonne santé, bien nourris et bien éduqués. »
« Ces conditions représentent le droit de chaque enfant », a poursuivi le ministre conseiller de l’ambassade américaine à Port-au-Prince.
David Lindwall a par ailleurs appelé les divers secteurs de la société haïtienne à travailler en partenariat avec le gouvernement haïtien et la communauté internationale pour éviter les abus et la négligence dont sont victimes les enfants.
Le diplomate a également émis le souhait que le Parlement haïtien puisse débattre très prochainement de la proposition de loi de l’année 2006 sur le trafic des personnes et les travaux Forcés.
«Une bonne législation donnera au gouvernement et à la police les structures nécessaires pour empêcher les abus qui menacent les enfants en situation de Restavèk», a précisé M. Lindwall.
L’officiel américain intervenait à un forum de 2 jours sur la problématique de la domesticité en Haïti organisé par le ministère haïtien des affaires sociales et du travail (MAST) de concert avec la Fondation panaméricaine pour le développement (PADF).
Cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale de sensibilisation contre le système « restavèk » initiée par le projet « Kore Dwa Moun » en partenariat avec la Fondation Maurice A. Sixto.
L’Agence des Etats Unis pour le développement international (USAID) finance ce projet à hauteur de 6.4 millions de dollars sur une période de trois ans. [dol/rv2000]