37 policiers nationaux tués par les gangs armés en 2023 en Haïti, a dénombré le Synapoha

37 policiers nationaux ont été tués par les gangs armés sur le territoire national, pendant l’année 2023, selon un bilan du Syndicat national des policières et policiers haïtiens (Synapoha) communiqué à la plateforme AlterPresse/AlterRadio.

Plusieurs autres policiers nationaux ont été blessés par balles, particulièrement dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince.

Le vendredi 20 janvier 2023, trois (3) policiers nationaux ont été assassinés, un (1) autre (Wiclern Staniclas de la 20e promotion de la Police nationale d’Haïti) est porté disparu, tandis qu’un autre (Guillaume Pascal de la 31e promotion) a été blessé par balles, tirées par des bandits armés sur une patrouille policière à Métivier, une localité située à proximité de la localité Diègue et de la banlieue Cacouille, dans la municipalité de Pétionville (à l’est de la capitale, Port-au-Prince).

Cinq jours après, le mercredi 25 janvier 2023, 7 policiers nationaux (dont l’un ayant succombé de ses blessures par balles à l’hôpital) sont tombés sous les balles assassines de malfrats à Liancourt (bas Artibonite), rappelle le porte-parole du Synapoha, Lionel Lazarre.

Le Synapoha n’a fourni aucun chiffre sur le nombre de policiers arrêtés à cause de leur implication dans des actes malveillants ou de banditisme.

La situation est extrêmement difficile et compliquée. Mais, la police déploie tous ses efforts pour permettre à la population de vaquer à ses occupations quotidiennes, tente de rassurer le Synapoha.

Critiquant les autorités étatiques, qui ne donnent pas les moyens suffisants à la Police nationale d’Haïti (Pnh), pour qu’elle puisse remplir correctement sa mission de protéger et de servir, le Syndicat nation al des policières et policiers haïtiens appelle à des dispositions pour mieux encadrer la Pnh.

« Il faut sortir la Police nationale d’Haïti des griffes de la politique. On ne peut pas parler d’une police forte dans ce contexte politique ».

Lors d’une séance informelle devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu), le lundi 18 décembre 2023, à New York (États-Unis d’Amérique), la cheffe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (Binuh), l’Équatorienne María Isabel Salvador, a souligné combien la Pnh, sous équipée et en sous-effectif, est impuissante à lutter contre les gangs lourdement armés dans le pays.

La capacité de la Pnh à faire face à cette criminalité croissante est en déclin, constate le Binuh, rapportant combien, au cours de l’année 2023, plus de 1,600 agents ont quitté l’institution policière.

La majorité d’entre eux cherchent des opportunités d’émigration, fait remarquer María Isabel Salvador.

« Les officiers restants sont confrontés à une situation désastreuse, aux prises avec un équipement, une formation et une rémunération inadéquats. Ce qui entrave considérablement leur efficacité contre les gangs armés de plus en plus lourdement équipés ».

La cheffe du Binuh évoque un contexte sécuritaire désastreux et la perte de confiance dans la police, qui ont contraint certains Haïtiens à former des groupes d’autodéfense.

Le mardi 26 décembre 2023, des bandits armés, qui tentent d’établir depuis le mercredi 1er novembre 2023 une base criminelle dans la zone de Mariani, entre les communes de Carrefour et de Gressier (sud de la capitale, Port-au-Prince), ont assassiné plusieurs jeunes hommes sur la route menant à la localité Ti Sous, selon les informations rassemblées par AlterPresse.

Les malfrats accusent les victimes de coopérer avec la Pnh, en vue de mener des opérations contre eux.

Également, le mardi 26 décembre 2023, deux (2) personnes sont mortes et 3 autres sont sorties blessées dans des échanges de tirs avec une patrouille de la Pnh, dans la commune de Port-de-Paix (dans le département du Nord-Ouest), .

Les victimes seraient des membres de gangs armés opérant dans la zone de Ti Bwadòm, à proximité de Bassin Bleu (Nord-Ouest) et de Gros-Morne (dans le département de l’Artibonite).

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