Les titres de l’actualité du jeudi 24 Novembre 2022 sur RADIO VISION 2000
Le gouvernement haïtien se penche sur les sanctions imposées par le Canada et les Etats-Unis et réfléchit avec des juristes sur la meilleure formule pour avoir accès aux dossiers des personnes sanctionnées. C’est en tout cas ce qu’a fait savoir ce jeudi la ministre a.i de la justice et de la sécurité publique, Emmelie Prophète Milcé.
Une intervention militaire en Haïti doit être une solution de dernier recours actuellement car elle pourrait se transformer en bain de sang, a indiqué le député canadien d’origine haïtienne Emmanuel Dubourg, citée par le site d’information La Presse.
Reconnaissant que la situation est explosive dans le pays, M. Dubourg estime toutefois que le Canada joue la bonne carte, celle de la prudence, en imposant d’abord des sanctions à ceux qui soutiennent ou profitent des activités des gangs armés.
L’intervention militaire doit être le premier recours, rétorque l’ancien consul d’Haïti à Montréal, Fritz Dorvilier, indiquant que le Canada adopte ces sanctions juste pour ne pas participer à une intervention armée robuste en Haïti.
Selon le sociologue Fritz Dorvilier, penser que des sanctions économiques vont réduire le grand banditisme est une pure naïveté.
Le directeur exécutif de l’organisation « JuriMédia », Abdonel Doudou, approuve la déclaration du député libéral Emmanuel Dubourg. « Haïti a beaucoup plus à perdre qu’à gagner d’une nouvelle intervention de force militaire étrangère », déclare-t-il.
L’organisation JuriMédia propose un mécanisme arbitral pour parvenir à un Accord Unique de sortie de crise en deux semaines, sous l’égide de trois institutions haïtiennes : La Cour des Comptes, l’Office de protection du citoyen et le rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti.
Nouvelle manifestation d’Haïtiens ce jeudi à la frontière Ouanaminthe/Dajabon pour continuer de dénoncer les déportations massives de leurs compatriotes par les autorités voisines. Les protestataires lançaient des pierres dans la partie dominicaine de la frontière.
Le comité de suivi de la chaine pénale du Tribunal de première instance de Port-au-Prince organise, ce jeudi et vendredi, un atelier de deux jours autour de la problématique de la détention préventive prolongée. Le rôle de la DAP avant et après les audiences, approche rapide et méthodique de la gestion des dossiers et des archives à la prison civile de Port-au-Prince sont les thèmes débattus.
Des directeurs d’écoles publiques et privées plaident en faveur du retour des élèves en salle de classe. Conscients du climat d’insécurité et des conditions socioéconomiques difficiles des parents, ils appellent les autorités du pays à mettre tout en œuvre pour rendre possible la reprise effective des activités scolaires.