Achat de blindés: « Le processus suit son cours. Ce n’est ni plus rapide ni plus lent que d’habitude», selon l’ambassadeur du Canada en Haïti

L’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière, interrogé par Le Nouvelliste, lundi 25 juillet, a démenti les rumeurs laissant croire que le Canada a « demandé plus ou bloque le contrat pour l’acquisition de véhicules blindés de transport de troupe du gouvernement haïtien auprès d’une entreprise canadienne ».

« Les gens qui disent que le Canada bloque ou demande plus à Haïti qu’à d’autres pays ne disent pas la vérité », a avancé le diplomate. « Il n’y a personne ici qui veut s’acharner sur Haïti. Au contraire. Il y a plein de gens de bonne volonté qui veulent aider Haïti », a soutenu Sébastien Carrière, soulignant que le gouvernement fédéral, à travers ses différentes entités concernées, est tenu de respecter la loi sur l’exportation de ce genre d’équipements.

« Ce qui est demandé au gouvernement haïtien est ce qui est demandé à n’importe quel gouvernement qui demande à importer n’importe quel matériel », a assuré le diplomate canadien, expliquant la procédure édictée par « la loi sur le contrôle des exportations ».

« C’est un processus assez précis, assez détaillé qu’on doit suivre à la lettre. Au Canada on doit s’assurer que tout ce qu’on exporte à l’étranger comme matériel militaire et/ou policier est bien utilisé. Ce n’est rien de plus ni rien de moins », a expliqué Sébastien Carrière.

« Le processus suit son cours. Ce n’est ni plus rapide ni plus lent que d’habitude », a-t-il dit.

« C’est la ministre des Affaires étrangères qui est responsable des contrôles d’exportations. Tout le gouvernement fédéral est consulté dans ce processus-là. Il y a un permis qui est octroyé ou pas. Dans ce cas-là, on ne peut pas présumer de la décision mais je suis tout à fait confiant que les permis appropriés vont être livrés. C’est un processus qui dure 30 à 60 jours généralement. Cela dépend de la complexité. Si ce n’est pas complexe, cela ne devrait pas être trop long », a détaillé le diplomate.

« C’est une opération commerciale. Je ne peux pas entrer dans les détails. On est plutôt dans le transport de troupes », a répondu l’ambassadeur Carrière, interrogé par Le Nouvelliste sur les spécificités de ces blindés. « On n’est pas dans les blindés d’assaut avec des tourelles.  On est dans la protection des troupes de la PNH », a-t-il indiqué.

« Je n’ai rien vu dans le processus qui est plus long que d’habitude. A la limite, c’est un peu plus rapide. Tout le monde connait l’urgence de la situation », a-t-il assuré.

«Par ailleurs, ces véhicules-là font partie de la solution. Mais ce n’est pas la solution. La PNH ne va pas être capable de reprendre Martissant le lendemain de la livraison des véhicules », a dit l’ambassadeur du Canada en Haïti, Sébastien Carrière.

 

 

 

Source: Le Nouveliste

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