Exxon Mobil va investir des milliards de dollars dans l’exploitation de pétrole en Guyana. Quid d’Haiti? 

Ecrite et présentée par Etzer S. EMILE / Economiste / etzeremile@gmail.com  | Radio Vision 2000

 

Selon un journal  caribéen, Caribbbean 360, Exxon Mobile Corporation, la plus grande compagnie pétrolière du monde vient de signer un contrat pour un investissement de plusieurs milliards de dollars avec Guyana (connu sous le nom de Guyane anglaise), ce qui transformera essentiellement ce pays en le plus récent pays producteur de pétrole du monde.

Avec l’approbation réglementaire du gouvernement et la livraison officielle de la licence de production la semaine dernière, le géant du pétrole des États-Unis a déclaré qu’il était prêt à procéder au développement de la première phase pour la zone de Liza qui est décrite comme l’une des plus grandes découvertes pétrolières des dix dernières années.

Ce domaine qui fait partie du bloc Stabroek, est situé au large de Guyana et mesure 2,67 millions hectares, soit 26 800 kilomètres carrés. Le développement de la première phase du projet comprend un système de production sous-marin et un navire flottant de production, de stockage et de déchargement conçu pour produire jusqu’à 120 000 barils de pétrole par jour. La production devrait commencer d’ici 2020, moins de cinq ans après la découverte du terrain. La première phase devrait coûter un peu plus de 4,4 milliards de dollars, ce qui comprend un coût de crédit-bail d’environ 1,2 milliard de dollars pour l’installation du système de production sous-marin.

«Nous sommes ravis du potentiel énorme du champ de Liza et de l’accélération de la première phase de production dans cet environnement attractif et à moindre coût», a déclaré Liam Mallon, président de la société ExxonMobil Development Company. « Nous travaillerons en étroite collaboration avec le gouvernement, nos co-investisseurs et le peuple guyanais dans le développement de cette ressource de classe mondiale qui aura des avantages à long terme et significatifs pour le pays et ses citoyens », a-t-il déclaré.

Les analystes s’attendent à des impacts significatifs en termes de création d’emploi, de croissance économique et en développement d’infrastructure. Vraiment un bon coup pour Guyana qui doit profiter au maximum de cet investissement étranger d’envergure dont seulement la première phase doit couter 4,4 milliards de dollars américains.

Haïti a sa petite histoire d’exploitation minière, qui a toujours été catastrophique, on se rappelle de cas de Reynolds et de Sedren, qui n’ont pas eu d’impact souhaité sur l’économie nationale. Nous avons préféré de gagner des commissions au lieu de signer des contrats qui protègent les intérêts économiques nationaux. Aujourd’hui encore, si on doit croire certains analystes, Haïti a surement des ressources minières importantes en métaux précieux ou pétrole ou peut être diamants, des travaux de prospections ont été réalisés en ce sens, mais on se n’entend toujours pas en ce qui a trait à l’exploitation. Le sujet reste tabou. L’exécutif et le parlement ne s’entendent pas toujours sur ce sujet. Le récent cas de VCS mining est un exemple flagrant. La transparence n’est pas au rendez-vous. Pas sur place. Le cadre légal n’est pas adéquat. Les dirigeants n’inspirent toujours pas confiance. En attendant, Guyana donne le ton et ce cas doit absolument nous interpeller.

 

 

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