La secrétaire d’État adjointe des États-Unis, Anne Witkowsky, en visite en Haïti
La secrétaire d’État adjointe des États-Unis d’Amérique aux opérations de conflit et de stabilisation, Anne Witkowsky, est en visite en Haïti, du lundi 7 au mercredi 9 mars 2022, informe le département d’État, dans un communiqué dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Anne Witkowsky devra rencontrer le premier ministre de facto Ariel Henry et des membres du bureau de suivi de l’accord du 30 août 2021, appelé accord de Montana, pour faciliter un dialogue politique inclusif sous l’impulsion des Haïtiennes et Haïtiens.
Elle s’entretiendra également avec des membres de la société civile et des femmes leaders, entre autres, pour réaffirmer le soutien du gouvernement américain envers le peuple haïtien, par la promotion de la stabilité et du développement à long terme.
« Elle soulignera également le soutien constant des États-Unis au renforcement des capacités du secteur de la sécurité, avec des responsables haïtiens et des représentants de la société civile, et réaffirmera notre engagement en faveur du rétablissement des institutions démocratiques dirigée par les Haïtiens », selon le département d’État étasunien.
Anne Witkowsky commémorera la journée internationale des droits des femmes, le mardi 8 mars 2022, en Haïti, aux côtés du personnel des Nations unies et des dirigeantes haïtiennes, pour rendre hommage au rôle vital des femmes dans la résolution des conflits et dans l’économie, entre autres.
Supporter une solution haïtienne à la crise était l’objectif, poursuivi par le Secrétaire d’État adjoint américain aux affaires des Amériques, Brian A. Nichols, qui a visitee Haiti, en septembre 2021, accompagné de Juan Sebastian Gonzalez, assistant spécial auprès du président Joseph Robinette (Joe) Biden.
En Haïti, jusqu’ici les actrices et acteurs n’arrivent toujours pas à trouver un terrain d’entente pour dénouer, notamment, la crise politique.
Les dirigeants de l’accord de Montana ont posé un ensemble de conditions pour rencontrer le premier ministre de facto Ariel Henry.
« La situation d’Ariel Henry comme présumé assassin de Jovenel Moïse doit être clarifiée. Les négociations doivent être faites sur un terrain neutre. Il faut qu’il y ait des observateurs », ont-ils exigé.
Cette position survient après l’échec de dernière rencontre, fixée le lundi 14 février 2022, entre les dirigeants de l’accord de Montana, avec Ariel Henry et ses alliés.
Les dirigeants de l’accord de Montana estiment avoir été méprisés par le service de protocole et les alliés du chef du gouvernement de facto.
Ils ont déploré avoir attendu pendant 25 minutes le premier ministre de facto, sans que personne ne soit venue leur parler.
« C’est le signe qu’il ne prend pas au sérieux le dialogue, qu’attend le pays. Nous sommes partis ! », avait tweeté le Bureau de suivi de l’accord (Bsa) de Montana.
Les signataires de cet accord ont qualifié « d’attitude dilatoire » le comportement d’Ariel Henry.
« Les discussions devaient se poursuivre aujourd’hui. Les représentants de l’accord du 11 septembre 2021 sont encore sur place. Alors qu’on attendait l’arrivée d’un autre représentant de Montana, pour lancer la rencontre, ses collègues, qui étaient présents, sont partis sans aviser personne », avait réagi, dans un tweet, le bureau du premier ministre de facto.
Source: APR