Manifestation des ouvriers de la SONAPI dispersée à coups de balles et de gaz lacrymogène

Ce mercredi 16 février 2022, les ouvriers de la Société nationale des parcs industriels (SONAPI), ont gagné à nouveau les rues pour réclamer la révision à la hausse du salaire minimum, aux fins de faire face à la cherté de la vie. Cette manifestation a été dispersée par des gens en uniforme de la PNH et d’autres civils armés au niveau de Delmas 17, plus précisément près du bâtiment logeant l’Office national d’assurance vieillesse (ONA), constate Haiti Press Network.

Des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) et d’autres hommes armés en civil ont fait usage d’armes à feu et de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui se montraient pourtant déterminés à occuper le macadam pour faire entendre leurs revendications et forcer la main aux autorités concernées.

Ces échauffourées violentes entre forces de l’ordre et manifestants ont provoqué la colère des protestataires qui ont brisé et vandalisé plusieurs véhicules qui se trouvaient dans le voisinage. Des informations que l’Agence n’a pas pu vérifier auraient même rapporté des victimes.

Alors que ces ouvriers de la sous-traitance qui manifestaient dans les rues, observons-nous, ont été rejoints peu avant la mi-journée rejoints par d’autres membres de la population. Ils réclament non seulement 1500 gourdes au lieu des 500 gourdes comme salaire minimum, mais aussi de meilleures conditions de travail.

Ces derniers qui paralysaient la circulation automobile au niveau de plusieurs artères menant à l’Aéroport International jusqu’à l’autoroute de Delmas, n’arrêtaient pas de fredonner toutes sortes de refrains pour faire passer leurs revendications avant de se faire pourchasser par la police et d’autres civils armés, constatons-nous.

« Comment voulez-vous qu’on vive aujourd’hui avec 500 gourdes comme salaire minimum, alors que de ce montant dérisoire pour une dure journée de travail, la comptabilité prélève une bonne partie pour l’ONA qui ne fait que grossir les avoirs des nantis. On n’en peut plus », a déclaré un ouvrier.

Réagissant également à chaud aux micros des journalistes, une ouvrière qui dit avoir quatre enfants à nourrir et à habiller, a pris le temps de détailler les prix exorbitants des produits de première nécessité au marché. Comparant le coût de la vie avec son salaire, elle estime mieux de rester à la maison plutôt que de se retrouver dans cet espace qui donne l’impression qu’elle travaille.

« Imaginez-vous, les détaillants n’hésitent pas au moment où je vous parle à réclamer 50 gourdes pour un « glòs » d’huile (petite mesure qui représente 1/5 de demi-litre). Nous ne pouvons même pas manger comme on peut. C’est inacceptable cette vie qu’on nous impose », a enchainé cette manifestante.

Les derniers mouvements de ces ouvriers et ouvrières sur le macadam qui remontent à une semaine, ont été émaillés également de violences. Des échauffourées entre manifestants et forces de l\’ordre avaient même provoqué des victimes, entre autres, morts et blessés par balles.

 

 

 

Source: HPN

 

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