La capitale, Port-au-Prince, livrée en pâture aux gangs armés

De plus en plus de citoyennes et citoyens affichent de l’indignation contre l’attitude passive des autorités face à la gangstérisation du pays, selon les témoignages recueillis par l’agence en ligne AlterPresse.

La Police nationale d’Haïti (Pnh), dont la mission est de protéger et servir, n’arrive pas, jusqu’à présent, à mettre hors d’état de nuire les gangs armés, qui opèrent à visière levée, en toute impunité, dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, notamment à Martissant (périphérie sud de la capitale), à Delmas 2 et Croix-des-Bouquets (municipalité au nord-est).

Haïti est mise à genoux par ces gangs armés, qui tuent, enlèvent, séquestrent, violent, agressent et pillent, sous les yeux des autorités, qui montrent, chaque jour, leur incapacité à freiner le banditisme dans le pays.

Environ 4 camions de marchandises ont été détournés, le mardi 14 décembre 2021, à Martissant, par des gangs armés tout-puissants.

Ce détournement de camions survient, après une trêve annoncée par un dangereux chef de gang connu sous le nom de « Izo ».

Ce dernier décide, comme bon lui semble, de bloquer ou non l’accès à la route nationale # 2, au niveau de Martissant.

Plusieurs personnes, qui circulaient dans la zone, à bord de leurs véhicules, ont été également enlevées, apprend-on.

Le climat de terreur persiste aussi dans la commune de Croix-des-Bouquets et ses environs, qui sont contrôlés par le gang dénommé 400 Mawozo.

Le mardi 14 décembre 2021, des tirs nourris entendus dans la zone de Croix des Missions ont contraint plusieurs personnes à rebrousser chemin et à se réfugier chez des proches ou des amis.

En effet, plusieurs cas de kidnapping continuent d’être enregistrés à Croix-des-Bouquets et dans plusieurs autres communes, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Depuis le vendredi 10 décembre 2021, un nombre indéterminé de victimes du kidnapping ont été signalés dans la capitale.

Des individus armés ont enlevé, le lundi 13 décembre 2021, à l’avenue Christophe (centre-ville de Port-au-Prince), le professeur d’Université, Jean Raoul Monplaisir, et sa femme.

Un mouvement a été organisé, le mardi 14 décembre 2021, par des étudiants de la Faculté des sciences (Fds) de l’Université d’État d’Haïti (Ueh) pour exiger la libération sans condition des deux victimes.

 

 

Source: APR

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