: Quand nos dirigeants se montrent de plus en plus irresponsables !

En dépit d’un contexte socio-économique des plus moroses, où les pères et mères de famille sont en grande difficulté au quotidien, le gouvernement a décidé de réviser à la hausse les prix des produits pétroliers sur le marché local, ignorant les voix de divers secteurs qui se sont élevées préalablement contre. Néanmoins, cette décision qui rentre en vigueur, ce vendredi 10 décembre 2021, n’a, jusqu’à date, été accompagnée d’une mesure concernant les prix des courses du transport public. Ce qui crée déjà de gros problèmes entre chauffeurs coquins et passagers en colère

Vendredi 10 décembre 2021. Il marque 7 h 23 dans les horloges. Les rayons du soleil d’automne commence à taper sur la peau et agresse le visage dans la commune de Pétion-Ville privée d’arbres et d’arbustes. Dans les stations informelles et anarchiques de cette commune, la tension monte entre chauffeurs du transport en commun et passagers à destination de divers endroits.

Dans cette ambiance de mauvais goût, les prises de bouche ponctuées de mots ignominieux ne manquent pas. Certains ont failli même en venir aux mains. Une véritable lutte acharnée entre ces deux groupes d’acteurs, victimes de l’irresponsabilité de nos dirigeants, observe un reporter de l’Agence.

En effet, point n’est besoin de détailler la raison connue de tous. Faute d’un État irresponsable qui ne se donne pas pour devoir de fixer les tarifs des circuits dans le transport public une fois la décision d’augmenter les prix du carburant prise, les chauffeurs ont décidé, comme bon leur semble, de réclamer leur prix à eux. Ils exigent aux passagers le double du prix habituel, constatons-nous. Prétextant qu’ils paient déjà le gallon du carburant le double du prix habituel, les conducteurs réclament sans hésiter 50 gourdes pour une ligne que les passagers payaient hier 25 gourdes.

Un débours de 25 gourdes de plus que les passagers peinent à trouver vue que leur situation économique déjà précaire, se dégrade de jour en jour dans cet État rongé par l’insécurité imposée des gangs armés et la corruption de tout bord. Quant aux motocyclistes, rois de la circulation, n’en parlons pas. Ces derniers demandent gros à ceux qui veulent vaincre le temps et la distance, surtout lorsque les tap-tap et les minibus sont rares et coincés dans des embouteillages.

« C’est exagéré. Cela ne peut pas continuer comme ça. Nous savons que l’État a pris la décision d’augmenter les prix du carburant au détriment des plus faibles de la société. Mais les chauffeurs réclament trop pour les courses », s’est plaint un passager visiblement en colère, lequel pointe du doigt les autorités qui, estime-t-il, n’assument pas leur responsabilité.

Selon divers témoignages, la situation n’est pas différente dans divers autres circuits de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Même constat dans les villes de province, d’après des correspondants de radio.

Entre-temps, les embouteillages d’approvisionnement recommencent de plus belle dans les stations d’essence, au lendemain de l’annonce du gouvernement, créant ainsi des trafics monstrueux sur diverses artères de la capitale.

Notons que le prix du gallon de la gazoline est passé de 201 à 250 gourdes. Tandis que les prix du gallon de diesel et du kérosène sont passés respectivement à 353 et 352 gourdes. Tenant compte, du prix surtout du kérosène utilisé beaucoup plus par les gens aux conditions économiques très modestes dans les sections communales, beaucoup de citoyens voient dans cette décision, un crime contre notamment cette couche particulière de la vie nationale.

 

 

 

 

 

Source: HPN

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