L’Union européenne prend ses distances avec la nouvelle Constitution

L’Union européenne (UE), par la voix de son Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a exprimé le lundi 19 avril 2021 sa vive préoccupation quant à la recrudescence de la violence en Haïti tendant à réduire à néant tout effort de dialogue inclusif entre toutes les forces politiques d’ Haïti afin de trouver un accord notamment sur les conditions nécessaires à l’organisation d’élections libres, crédibles et démocratiques.

« La majorité des Haïtiens réclament une réforme de la Constitution actuelle, considérée comme non adaptée à la situation dans le pays. L’UE estime que, en période de vide institutionnel, un tel processus devrait être inclusif et faire l’objet de débats approfondis avec l’opposition et la société civile », a déclaré le haut représentant et vice-président Borrell au nom de la Commission européenne en réponse aux quatre eurodéputés du groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE).

En effet, l’UE a été interpellée le 27 janvier 2021 sur la situation politique en Haïti et la fin du mandat présidentiel de Jovenel Moïse par quatre eurodéputés du groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE), les Français Marie Toussaint, Salima Yenbou, Mounir Satouri, et l’Allemande Pierrette Herzberger-Fofana.

Plus loin, le haut responsable européen a rappelé qu’en « juin 2020, la délégation de l’UE a publié un communiqué appelant à un dialogue inclusif entre toutes les forces politiques d’ Haïti afin de trouver un accord sur les conditions nécessaires à l’organisation d’élections libres, crédibles et démocratiques, dans un cadre constitutionnel et législatif renouvelé, qui réponde aux aspirations du peuple haïtien ».

« La délégation s’est également déclarée vivement préoccupée par le fait que la recrudescence de la violence dans le pays pourrait réduire à néant tout effort en ce sens », a poursuivi Josep Borrell dans sa réponse soulignant que l’UE entretient des dialogues réguliers à différents niveaux avec le gouvernement haïtien au sujet de la grave détérioration de la situation des droits de l’homme dans le pays et de la nécessité urgente de mettre en œuvre des réformes socio-économiques et électorales de base.

 

 

 

 

Source: Le Nouveliste

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