Les otages des 400 mawozo toujours vivants mais en mauvaise santé
Les rumeurs pessimistes allaient bon train sur les réseaux sociaux ces derniers jours, mais l’Église Catholique les a démenti ce jeudi, par l’intermédiaire de sa voix autorisée : le père Frantzy Petit-Homme.
Intervenant ce jeudi matin sur les ondes de Radio Métropole, il a affirmé de source sûre :
« Les otages des 400 mawoso sont vivants et n’ont pas subi de mauvais traitements, mais leur état de santé est mauvais en raison des conditions de leur détention et de leur âge. La sœur Agnès Bordeaux a 82 ans et le père Michel Briand, victime d’une blessure par balle il y a 3 ans a besoin de soins après 12 jours de captivité. »
Le père Petit-Homme a donné la garantie que l’Église multipliait les efforts pour obtenir leur libération, même s’il n’est pas question pour elle de payer une rançon. Donner une telle somme aux 400 mawozo équivaudrait à ouvrir la voie à une vague d’enlèvement de religieux estime-t-il.
Par ailleurs, le curé de la pastorale universitaire dit observer un détail frappant :
« J’écoutais un chef de gang se réjouir du kidnapping de deux Français sur les ondes d’une radio de la capitale. Nous sommes en train de quitter la criminalité et le kidnapping pour entrer dans la prise d’otage. Il est clair que ces bandits ont une idéologie politique qui dépasse le simple gansterisme. Cela devrait interpeller la communauté internationale et la France au premier chef. »
L’église catholique continue de demander la libération sans condition de la dizaine de personnes enlevées le 10 avril dernier dans la zone de la Croix des Bouquets et use des seuls moyens à sa disposition pour faire pression sur les consciences : la fermeture des institutions catholiques pendant 3 jours, soit du 21 au 23 avril. Le père Petit-Homme tient là aussi à mettre les choses au clair :
« Nous ne voulons pas interrompre la bonne marche de la société, mais c’est le seul moyen à notre disposition pour toucher rapidement les consciences des auteurs et des complices des actes de kidnapping et leur faire comprendre qu’ils détruisent la société ».
Source: Radio Métropole