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Hier lundi 1er mars 2021, l’Ambassade américaine a publié un ensemble de tweets pour non seulement exprimer ses préoccupations face à la situation de la transparence fiscale en Haïti, mais aussi pour annoncer une augmentation de son financement à des organisations de la société civile, en vue de contribuer à cette démarche d’avoir beaucoup plus de transparence au niveau de la gestion des finances publiques du pays.
Ces tweets de l’Ambassade américaine font suite au dernier rapport 2020 du Département d’Etat des Etats-Unis sur la transparence fiscale qui a encore soulevé de sérieuses préoccupations concernant le manque de réformes en Haïti dans la sphère des finances publiques.
En effet, en 2020 encore, non seulement Haïti n’a pas satisfait les exigences minimales de transparence fiscale, mais il figure également dans la liste des 52 pays qui n’ont pas fait de progrès significatifs dans ce domaine.
C’est dans ce contexte que le Groupe d’Éducation Économique et Financière (GEEF), une organisation de la société civile, avait reçu en 2019 un appui financier de l’Ambassade américaine, à travers le Fiscal Transparency Innovative Fund (FTIF), en vue de mettre en œuvre un Programme de transparence fiscale.
Au terme de ce Programme, les responsables du GEEF ont été satisfaits des résultats obtenus, car, entre autres :
- Plus de 100 000 personnes ont été sensibilisées sur la transparence et la discipline fiscale sur les réseaux sociaux et plusieurs dizaines de milliers d’autres à travers la télévision et la radio ;
- Plus de 125 personnes ont été formées sur la politique budgétaire et l’importance de la transparence fiscale au niveau du plateau central et dans le Sud ;
- On a constaté aussi que le taux de réalisation des recettes fiscales pour l’exercice 2019-2020 a atteint pour la première fois 98% dans l’histoire des finances publiques du pays ;
- Et des journalistes et médias sont devenus plus conscients de la pertinence des questions liées à la transparence et la discipline budgétaire en Haïti.
La lutte pour la transparence fiscale doit se poursuivre dans le pays, car elle est un outil de lutte contre la corruption et de réduction du déficit budgétaire ; elle crée de la confiance entre l’Etat et les investisseurs, entre l’Etat et les partenaires internationaux ; et elle favorise une meilleure gestion au niveau des finances publiques pour de meilleurs résultats dans l’économie.
Riphard Serent, MPA
Economiste