« 2020, l’année de gangstérisation accélérée en Haïti», selon le RNDDH

Dans le cadre de ce 10 décembre 2020, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) titre son communiqué : Journée Internationale des Droits Humains : Le RNDDH invite la population à se mobiliser contre la dégradation de la situation générale et  les velléités dictatoriales des autorités en place.

 

Face à cette situation chaotique, et surtout dans l’objectif de faire échec à ce pouvoir aux velléités dictatoriales chaque jour confirmées, le RNDDH dit inviter la population haïtienne dans son ensemble à se mobiliser en vue de défendre les acquis démocratiques pour lesquels elle s’est battue pendant de nombreuses années.

 

Le 10 décembre 2020,rappelons-le, est la journée internationale des droits humains et ramène la 72ème année d’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, instrument onusien garantissant les droits civils, économiques, politiques, sociaux et culturels.

 

A cette occasion, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) affirme attirer l’attention de tous et de toutes sur la dégradation de la situation générale des droits humains en Haïti, situation  caractérisée depuis quelque temps, par la violation systématique des droits fondamentaux et libertés individuelles des citoyens-nes du pays.

 

En effet, le constat, selon RNDDH, est patent. l’organisation de droits humains a souligné dans son rapport que les droits à la vie, à la sécurité, à la santé, à l’éducation, au travail, à l’identité, à un logement décent sont constamment menacés, constamment violés. Les droits de voter et de se porter candidat sont foulés au pied et les libertés d’expression sont sévèrement réprimées.

 

Pour la seule année 2020, au moins cent-quatre-vingt-cinq (185) personnes dont vingt-cinq (25) femmes et cinq (5) mineurs-es ont perdu la vie lors des massacres et attaques armées enregistrés dans les quartiers défavorisés du département de l’Ouest ; au moins trente-deux (32) agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont été assassinés par balles ; au moins cinq cent-vingt-cinq (525) personnes ont perdu la vie à la faveur de l’insécurité générale qui sévit à Port-au-Prince et au moins cent-six (106) détenus sont décédés en prison. Et, dans ce contexte de dégradation générale de la situation, des cas inédits de violation des droits humains ont été enregistrés.

 

Le président Jovenel MOÏSE et son équipe, dit le RNDDH, animés de la volonté manifeste d’établir une dictature dans le pays, n’ont pas cessé, tout au cours de l’année 2020, d’élaborer et d’adopter des décrets, les uns plus inquiétants que les autres. Il s’agit de textes juridiques violant pour la plupart, les dispositions de la Constitution et des différents instruments régionaux et internationaux de protection des droits humains, ratifiés par Haïti, précise l’organisme.

 

Si de manière générale, ces nombreux décrets dénotent une volonté manifeste des autorités de se prémunir de dispositions juridiques en vue de mater la population, les deux (2) derniers textes relatifs à la création de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI) et au renforcement de la sécurité publique en Haïti, adoptés le 25 novembre 2020, réduisent considérablement les droits fondamentaux et libertés individuelles. 

 

 

Le RMDDH souligne que ces décrets transforment en actes terroristes, des délits ainsi que des crimes de droit commun, accordant un pouvoir extrajudiciaire à une agence dont les membres ne doivent rendre compte qu’au président de la République, martèle le RNDDH.

 

 

 

 

Source: HPN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *