Deux ans après le massacre de Lasaline, les victimes attendent toujours la justice
71 morts, des femmes et des enfants violés, deux ans après le massacre perpétré par des gangs armés réputés proches du pouvoir dans le quartier pauvre de Lasaline, les parents des victimes attendent toujours la justice, deux ans après le massacre.
Fednel Monchéry et Pierre Richard Duplan deux personnalités membres du pouvoir indexées dans le massacre ne sont jamais appelés devant le juge et sont laissés en liberté, condamnent des organisations de défense des droits de l’homme.
Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH,) le POHDH et le collectif des défenseurs victimes du massacre de Lasaline dénoncent le silence complice de l’équipe au pouvoir particulièrement le président Jovenel Moïse qui ne s’est jamais prononcé sur le dossier.
Sans abris, sans emploi et des enfants devenus orphelins, la désolation se lit toujours sur le visage des proches des personnes tuées lors du massacre de Lasaline, deux ans après le drame. Ces derniers qui affirment n’avoir reçu jusqu’ici aucun accompagnement des autorités concernées continuent de réclamer justice et réparation.
L’instruction du dossier est confiée au juge d’instruction Chavannes Étienne qui a déjà posé certains actes. Les deux personnalités indexées dans cette tuerie à savoir Fednel Monchéry et Pierre Richard Duplan avaient récusés le magistrat instructeur.
Deux ans après, le dossier Lasaline est toujours devant les juges de la cour de cassation. Me Mario Joseph du Bureau des Avocats de Port au Prince n’a pas caché sa déception face à la lenteur de l’appareil judiciaire.
Pierre Esperance du RNDDH dit révéler une certaine velléité de l’équipe au pouvoir de cacher la vérité autour du massacre Lasaline. D’ailleurs le militant des droits humains croit savoir que la justice dispose assez d’éléments pour mettre l’action publique en mouvement contre tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire.
À en croire Me Jacques Letang du collectif des défenseurs victimes du massacre de Lasaline une rencontre bilatérale doit se tenir le 19 Novembre prochain entre le collectif et la commission interaméricaine des droits de l’homme autour de ce dossier.
Le principal dirigeant du BODDH Me Jaccéus Joseph appelle les organisations internationales à se mobiliser aux côtés des organismes des droits humains en Haïti et les victimes en vue de contraindre les autorités judiciaires et policières à assumer leurs responsabilités.
Source: HPN