Les policiers « Fantom 509 » réclament la démission de Normil Rameau et dénoncent le kidnapping

Sans annonce préalable, les policiers « Fantom 509 » ont occupé les rues de Port-au-Prince, notamment la commune de Delmas, à l’occasion de la fête des morts ce 2 novembre. De nombreuses détonations ont été entendues. Paniqués, les gens se sont empressés de rentrer chez eux. Ces policiers rebelles se sont rendus sur les lieux où le cadavre de l’élève Evelyne Sincère a été découvert à Delmas 24.

 

La démission de deux des plus hautes autorités de la Police nationale d’Haïti (PNH), notamment le directeur général a.i Normil Rameau ; le freinage du climat d’insécurité, particulièrement le kidnapping, sans oublier l’augmentation à 25 000 gourdes de la carte de débit des policiers, ont été entre autres, leurs principales revendications.

 

Certains encagoulés et portant l’uniforme de l’institution policière, ont reproché au Directeur de la PNH, Normil Rameau de n’être pas à la hauteur de la tâche qui lui a été confiée.

 

Après des tirs en l’air, sans être trop violents comme d’habitude, ils se sont rendus à Delmas 24, principalement à l’endroit où les malfrats ont jeté le corps sans vie de la jeune écolière, Evelyne Sincère, kidnappée, violée et assassinée. En ce lieu, ils se sont recueillis à genoux pointant armes en l’air pendant quelques minutes pour saluer le départ de la jeune élève.

 

Un geste de solidarité qu’ils entendaient faire en mémoire de la victime tout en criant justice pour cette jeune fille martyre. Mais également envoyer un message fort aux dirigeants pour montrer leur ras-le-bol face à l’insécurité qui n’épargne même pas la police.

 

Après avoir quitté cet endroit, ils sont rentrés tranquillement à leur base. Néanmoins, ils disent accorder un ultimatum de cinq (5) jours francs au gouvernement, notamment au ministre des Finances et au directeur général a.i. de la PNH pour se conformer et répondre à leurs revendications.

 

Sinon, menacent-ils, la rue connaîtra toutes les couleurs à leur prochaine sortie. « Aujourd’hui, nous avons voulu exprimer notre mécontentement en douceur. Si le gouvernement continue de fermer les yeux et faire fi sur tout ce qui ne va pas dans le pays, notamment l’insécurité et le kidnapping, notre prochaine sortie sera fracassante », annonce l’un d’entre eux aux micros de la presse.

 

Parallèlement, avons-nous appris, des étudiants de l’École normale supérieure (ENS) sont descendus également dans les rues. Ils se sont dirigés notamment vers l’Ambassade de France pour dénoncer aussi le phénomène de l’insécurité et réclamer justice en faveur de leur camarade Grégory Saint-Hilaire, assassiné dans l’enceinte même de l’établissement par un agent affecté au Palais national.

 

 

 

Source: HPN

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