Haïti-Insécurité: Des crimes odieux de trop à La Saline
Suite aux actes de violence perpétrés le dimanche 14 avril, en plus des humains brûlés vifs, des corps décapités ont été découverts dans un endroit non loin du quartier de La Saline où un regain de violence fait rage ces derniers jours. Les tueurs seraient partis avec les têtes (environ une trentaine) afin de dissimuler l’identité des victimes, rapporte un citoyen de La Saline qui intervenait sur les ondes de radio Caraïbes, ce mercredi, au journal « Première occasion ».
Selon le riverain, ces crimes odieux seraient l’œuvre des bandits sans foi ni loi en conflits ouverts avec d’autres groupes armés rivaux qui luttent pour le contrôle de territoire, notamment le marché de la Croix-des-Bossales, où des bandits lourdement armés qui remplacent tristement l’État font la loi.
Le Mardi 16 avril, sans mobile apparent, des inconnus armés ont incendié le grand marché public, particulièrement dans la partie appelée : « Gare Mac Donald » où l’on vend des produits alimentaires, avons-nous appris. Des marchandes interrogées par une source digne de foi, pointent du doigt les hommes « Bout Janjan », actuellement incarcéré.
En effet, depuis le début du weekend écoulé, des scènes de tension montent d’un cran dans la zone nord de l’aire métropolitaine où la violence fait rage en plein jour. Les gangs terrifient toute une population déjà en proie aux maux de l’inégalité sociale, constate HPN.
Les résidents de La Saline, de Delmas 2, de Tokyo, de rue Saint-Martin mais également de Cité Soleil appellent désespérément les autorités concernées à intervenir le plus rapidement possible pour freiner les ardeurs des bandits.
Très irrité, un pasteur victime de La Saline qui a eu le bâtiment logeant son église incendié dans le cadre des événements du dimanche, appelle les autorités de l’État à assumer leurs responsabilités ou à jeter tout simplement l’éponge.
La machine infernale de l’insécurité rode un peu partout et continue de broyer la population. Par-ci et par-là à Port-au-Prince, des malfrats armés par des autorités de la République braquent, volent, tuent, pillent et incendient en temps voulu. Et, la police dont la misson est de protéger et servir reste impuissante face aux forfaits aux assauts des gangs armés.
De nombreux observateurs se plaignent de constater les forces de l’ordre incapables de rétablir l’ordre dans les zones dites de non-droit où des bandes armées terrorisent en toute quiétude de jour comme de nuit la population.
Alix Laroche