Jovenel Moïse continue de prôner l’entente nationale

Le président Jovenel Moïse s’est adressé mardi à la nation en marge de la célébration des 215 ans de l’Indépendance. Le cbef de l’Etat a appelé une fois de plus à une entente nationale qui, selon lui, est la seule voie capable de déboucher au développement du pays.

Rien n’a changé du rituel, sinon une parade militaire qui a embelli cette cérémonie marquant les 215 ans de l’indépendance. Aux Gonaïves, comme toujours, les fêtes de l’indépendance se ressemblent. Sans un véritable décor, une population qui ne montre pas son enchantement à cette cérémonie déroulée sur la place d’Armes des Gonaïves.

Il est 13h. Le soleil est au zénith et certains riverains sont chauffés à blanc. Un important dispositif de sécurité est mis sur pied pour sécuriser le stand présidentiel. Après le traditionnel Te deum à la cathédrale des Gonaïves, chanté par le monseigneur Yves Marie Péan, qui chaque année d’ailleurs, prêche l’unité au sein du pays, au tour du premier mandataire du pays de se mettre dans la peau d’un apôtre. Jovenel Moïse, qui ne vante pas ses réalisations et ne fait pas de promesses, va droit au but.

 » L’acceptation d’un dialogue franc et sincère est impératif à la fois conjoncturelle et historique « , a déclaré le chef de l’Etat.  » N’ayons pas peur de dialoguer et de rechercher en dépit de notre indifférence, le chemin de l’entente », a-t-il encouragé, invitant de briser cette chaîne qui voue à l’échec des meilleures initiatives nationales.

Dans son discours, Jovenel Moïse a invité tous les secteurs à redonner un vrai sens au projet national initié par les ancêtres, celui de construire Haïti à la hauteur de notre histoire.

« Retrouvons la détermination de nos ancêtres face au fléau de la division, de l’exclusion et la menace de notre souveraineté nationale », a prêché le président de la République, acclamé par des sympathisants.

En présence d’une palanquée de grands fonctionnaires de l’État dont le Premier ministre Céant accompagné de son cabinet ministériel, des présidents des deux chambres du parlement, de Me Jules Cantave, président du CSPJ, le président Moïse a évoqué l’immensité des responsabilités. Notons l’absence du baron de l’Artibonite, le sénateur Youri Latortue.

Le locataire du palais national a plaidé en faveur d’un retour d’un environnement de confiance entre les institutions et le peuple, les forces politiques, sociales et économiques qui s’avèrent, dit-il, une nécessité dont le pays ne peut se passer.

 » Les mêmes causes produisent les mêmes effets », a balancé Jovenel Moïse, comme pour rappeler à l’opposition radicale qui ne jure que par sa démission que cette lutte intestine jadis à entraîner la mort de l’empereur Jean-Jacques Dessalines, entre autres.

« De 1791 à 1804, les défis ont été plus complexe. Pourtant, ils ont trouvé l’intelligence de mettre de côté l’indifférence pour transformer le contexte de servitude en une République qui devient une forteresse », a-t-il signalé faisant un rappel historique qui a conduit à notre indépendance. Et en même temps, il a profité pour nous interpeller face au constat de notre échec collectif.

Prenant la parole à cette cérémonie, le maire des Gonaïves, Neil Latortue, n’a pas manqué de rappeler que cette célébration symbolique de notre auto-détermination en tant que peuple amène a de grandes responsabilités inhérentes et collectives. C’est pourquoi le maire des Gonaïves a convié les autorités à enclencher un dialogue honnête, tout en mettant l’accent sur la nécessité d’instaurer en Haïti une culture de reddition de comptes dans la gestion de la chose publique.

Aux yeux de Neil Latortue, certaines défaillances dont l’insécurité alimentaire, les services médicaux déficients, des structures académiques délabrés, la corruption généralisée, un sentiment d’impunité institutionnalisée, méritent être adressées urgemment.

Si le président Jovenel Moïse n’a rien promis à la ville des Gonaïves, Neil Latortue a déterré les promesses de campagne que le président avait faites à la cité de l’Indépendance qui sont jusque-là non tenues.

Mis à part une parade militaire qui a embelli la fête de l’Independance, le spectacle n’a rien de plaisant. Comme à l’accoutumée le chef de l’État a déposé une gerbe de fleurs au pied des monument de nos héros de l’Indépendance.

Michelson Césaire

Le Nouvelliste

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