Haïti dans le dernier peloton en matière d’investissements dans le capital humain

Haïti se retrouve à la dernière place des 17 pays de la région des Amériques dans l’indice du capital humain. Sur le plan mondial Haïti est à une peu reluisante 112 ème place sur 157 pays analysés par le Groupe de la Banque mondiale.

L’indice du capital humain vise à évaluer la contribution du capital humain à la productivité de la prochaine génération de travailleurs. Il mesure le niveau de santé ainsi que la quantité et la qualité de l’éducation dont un enfant né actuellement pourra espérer bénéficier lorsqu’il aura 18 ans.

Avec un score de 0.45 sur 1, l’indice du capital humain d’Haïti en 2017 est inférieur à la moyenne de sa région mais supérieur à la moyenne de son groupe de revenu. Cela signifie que le potentiel de génération de revenus des enfants nés aujourd’hui en Haïti sera de 45% inférieur à celui qu’ils auraient pu obtenir dans un contexte d’une éducation complète et d’une bonne santé.

Selon ces statistiques 93 enfants sur 100 nés en Haïti survivent jusqu’à l’âge de 5 ans, donc atteignent l’âge d’aller à l’école. En prenant en compte ce que les enfants apprennent réellement, la Banque mondiale estime que les années d’école prévues ne sont que de 6,3 ans.

En ce qui a trait à l’espérance de vie, la Banque Mondiale anticipe que 76% des jeunes Haïtiens de 15 ans survivront jusqu’à 60 ans.

« Les gouvernements en quête de croissance économique aiment investir dans le capital physique : nouvelles routes, ponts magnifiques, aéroports étincelants et autres infrastructures. En revanche, ils manifestent généralement beaucoup moins d’intérêt pour les investissements dans le capital humain, que l’on peut définir comme la valeur totale de la santé, des aptitudes, des connaissances, de l’expérience et des habitudes d’une population », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim.

Les économistes mesurent la valeur du capital humain en évaluant le surcroît de revenus des personnes qui ont prolongé leur scolarisation. Des études ont démontré que chaque année de scolarité supplémentaire augmente en moyenne d’environ 10 % le revenu d’un individu.

Le capital humain correspond à l’ensemble des connaissances, compétences et conditions de santé que les individus accumulent tout au long de leur vie et qui leur permet de réaliser pleinement leur potentiel en devenant des membres productifs de la société. Le développement du capital humain joue un rôle déterminant dans l’éradication de l’extrême pauvreté et le renforcement de l’inclusion sociale.

LLM / radio Métropole Haïti

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