17 octobre : «Des dispositions sont prises au plus haut niveau de l’État»

Les entreprises renforcent leurs dispositifs de sécurité. Elles se barricadent. Entre-temps, la population attend la date du 17 octobre avec beaucoup d’incertitude. Entre les « petrochallengers » qui prévoient de descendre dans les rues pour exiger que la lumière soit sur l’utilisation du fonds PetroCaribe et ceux qui annoncent un « petrodéchouquage », dans un discours empreint de violence et de menaces, personne ne sait ce qui va réellement se passer. Les autorités en sont bien conscientes. « Le gouvernement, au plus haut niveau, a fait ce constat », a confié le secrétaire d’État à la Sécurité publique. Participant à l’émission Sa Kap Kwit sur Télé 20, lundi soir, Ronsard St-Cyr a fait savoir que certains acteurs sont en train de « faire autres choses dans le jeu démocratique ». « Il ne devrait pas y avoir de peur bleue dans un jeu démocratique », selon le secrétaire d’État à la Sécurité publique.

Ronsard St-Cyr affirme n’avoir rien contre les « petrochallengers », ceux-là qui avaient lancé les revendications sur les réseaux sociaux. « C’est très bien qu’ils demandent des comptes. C’est leur droit. C’est une exigence même de la démocratie. La police a pour devoir de garantir la sécurité de tous ceux qui décident de gagner les rues pour faire passer leurs revendications s’ils avertissent la police », déclare le secrétaire d’État à la Sécurité publique non sans rappeler la responsabilité de ces gens. « Quand vous entreprenez une telle démarche et que parmi vous se trouvent d’autres personnes qui annoncent un petrodéchouquage et prévoient de mettre le feu dans des hôtels, il faudrait qu’ils dénoncent ces déclarations tout en y prenant de la distance », pense Ronsard St Cyr.

Le secrétaire d’État précise que les actes de vandalisme ne font pas partie de « l’ordre démocratique ». « Celui qui pose un tel acte se met automatiquement en face de la loi », ajoute-t-il. Pour éviter ce type de comportement pendant le mouvement annoncé pour le 17 octobre prochain, le secrétaire d’État à la Sécurité publique annonce que des « mesures préventives » ont été prises au plus haut niveau de l’État. « La police occupe, depuis hier – dimanche- tout le territoire, avec des patrouilles fixes et mobiles afin de mettre les gens en sécurité », informe Ronsard St Cyr. Conscient des traumatismes de ceux qui avaient perdu leurs biens lors des événements des 6 et 7 juillet derniers, le secrétaire d’État à la Sécurité publique donne la garantie que tout se passera dans le « calme ». « Nous déployons tous nos efforts pour protéger les vies et les biens et nous allons continuer à le faire », promet M. St Cyr, s’appuyant sur les 1 500 policiers qui seront déployés dans l’aire métropolitaine en la circonstance.

« Le CSPN a pris des dispositions pour que la police ait les moyens de fonctionnement. Les policiers travaillent en permanence depuis dimanche. On a placé des patrouilles à presque chaque trois cents mètres. De Mariani à Arcahaie, nous avons cent deux points fixes afin d’intervenir rapidement en cas de dérapage », détaille Ronsard St Cyr. Il donne la garantie que les policiers auront la possibilité de suivre les manifestants même s’ils décideraient de se diviser en plusieurs branches.

Le président de la République a rendu visite aux policiers de plusieurs commissariats de la capitale au cours du week-end.

Danio Darius

Le Nouvelliste

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