Le Sénat n’est pas impliqué dans les consultations
Le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, annonce que les sénateurs n’entendent plus s’impliquer dans les négociations relatives à la formation du prochain gouvernement.
Au cours des dernières années les députés et les sénateurs avaient nommé leurs proches au sein des ministères et à des postes de direction générale.
M. Lambert soutient que les sénateurs entendent couper court à ces pratiques politiques. C’est un nouveau départ, a t-il lancé lors d’un point de presse hier. Le Sénat veut être au dessus de la mêlée, a dit M. Lambert.
Les sénateurs veulent s’en tenir aux prescrits constitutionnels qui leur imposent de ratifier ou non le Premier Ministre. La démarche vise à garantir l’indépendance du pouvoir législatif, explique le président du Sénat regrettant que les sénateurs soient victimes d’une mauvaise perception dans l’opinion publique. Le grand public croit que l’Executif et sa majorité parlementaire jouent le même rôle et sont complices dans les déboires de la nation, regrette M. Lambert.
Il émet le vœu que le président Jovenel Moīse boucle les consultations avec les représentants des divers secteurs de la vie nationale afin de nommer dans le meilleur délai son Premier Ministre.
Le Premier Ministre démissionnaire, Jack Guy Lafontant, depuis 3 semaines liquide les affaires courantes. Le flou persiste sur cette conjoncture en raison de l’absence d’une législation. Une proposition de loi soumise à la Présidence réglementant la liquidation des affaires courantes n’a jamais été promulguée par la Présidence.
Le sénateur Lambert révèle que le président Moīse lui avait promis de hâter les consultations afin de lancer le processus de formation d’un nouveau gouvernement.
LLM / radio Métropole Haïti