Haïti-Insécurité : Après Martissant, les bandits assiègent Fontamara
Les gangs armés opérant dans le sud de Port-au-Prince envahissent désormais le quartier de Fontamara, proche de Martissant. Dans ce quartier, une situation de tension règne depuis le week-end écoulé, à cause des tirs nourris et sporadiques entendus par les riverains, ont rapporté à HPN, des habitants de la zone.
« Les armes n’ont pas cessé de résonner depuis le début du week-end. Je ne connais pas les motifs. Ce n’est pas la police. Des riverains sont obligés de s’enfermer à la maison par crainte d’être victimes d’une balle perdue. Il y en a d’autres qui vaquent quand même à leurs activités, mais dans la peur», nous a fait savoir une habitante de Fontamara.
Ce climat d’insécurité établi par des gangs armés inquiète de plus en plus les habitants des quartiers de Cité plus, Cité de Dieu, Cité de l’Eternel, Gran-Ravin, Ti bwa (Martissant) et dorénavant Fontamara. Les riverains de ces zones dites de non droit, ne savent plus à quel saint se vouer. Leur vie est en péril au quotidien. Pourtant, ce sont des gens, pour la majorité, très vulnérables qui font déjà face à des problèmes socio-économiques précaires.
A cause de cette situation d’insécurité permanente dans le sud de la Capitale, des gens sont obligés contre eux-mêmes d’abandonner leur maison en vue de retrouver la paix et la tranquillité. De nombreuses personnes hésitent d’emprunter la route nationale numéro 2 qui relie quatre départements à savoir : le Sud-est, les Nippes, le Sud et la Grand’Anse. Les autorités au plus haut niveau de l’État se disent préoccupées de cette situation, mais elle demeure inchangée.
Pour certains observateurs, les problèmes socio-politiques et le manque de responsabilité de l’État, sont la source d’alimentation de la colère de ces bandits sans foi ni loi bien armés, encadrés souvent par gens en bonne position économique et politique.
Ces gangs armés rivaux parfois en conflit pour le contrôle des zones, opèrent en toute quiétude sous les regards passifs de la police et l’attitude complice de la population qui, par crainte de représailles, en subit les premières conséquences néfastes. Des morts et des blessés sont souvent enregistrés en silence dans ces quartiers terrorisés par des bandits qui, eux aussi, souhaitent un minimum pour survivre.
Par ailleurs, les habitants de Fontamara, nouvellement pris d’assaut par des tirs depuis la fin de la semaine dernière, appellent la police et les autorités concernées à adopter les mesures nécessaires pour mettre les bandits qui empoisonnent la vie dans ce secteur hors d’état de nuire.
Alix Laroche
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