11 janvier 2018. Les Haïtiens se préparent à commémorer le huitième anniversaire du tremblement de terre de 2010. Ce jour funeste qui rappelle le malheur qui s’est abattu sur nous, laissant des familles endeuillées, un peuple meurtri, des bâtiments réduits en un amas de décombres. Le temps est plutôt calme, comme au chantier de la reconstruction de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH). Il est 1 heure 33, les quelques ouvriers présents exécutent des travaux de plomberie, de mécanique et d’électrification.
Le gros œuvre est donc achevé. La reconstruction s’attaque à sa deuxième phase. « On est en train de finaliser les travaux de mécanique et de plomberie consistant à réaliser les circuits de gaz médicaux, construire les réserves pour recevoir les équipements médicaux, effectuer les travaux de préparation pour les installations sanitaires, procéder au montage des portes et du système de climatisation », a précisé Reynold Pauyo, directeur exécutif de l’Unité technique d’exécution (UTE), organisme relevant du ministère de l’Économie et des Finances.
Cinq ans après le démarrage des travaux, l’ouvrage n’est qu’à 75% achevé. Le chantier devait être remis depuis l’année dernière. Les travaux, selon le contrat, s’échelonneront sur 34 mois. Mais la firme espagnole Teyico Elecnor qui assure la construction a accumulé du retard. « Du retard dans la fabrication des structures métalliques, dans l’étude du sol- ils ont dû reprendre certaines études de fondation-. On a aussi décelé des malfaçons. Il y a une partie de la toiture de certains bâtiments qui était mal réalisée. La firme est en train de corriger tout cela », a assuré Reynold Pauyo, arguant que l’entreprise connaissait certaines difficultés d’organisation sur le terrain.
La reconstruction devrait coûter 83, 22 millions de dollars américains, dont 33. 3 millions proviennent du Trésor public. Les gouvernements français et américain ont contribué à hauteur de 25 millions de dollars chacun. Mais, vu le retard accumulé, l’État doit débourser un surplus pour tout compenser, à en croire l’ingénieur Reynold Pauyo qui a accordé un entretien exclusif ce jeudi 11 janvier à Le Nouvelliste.
Selon le nouveau directeur exécutif de l’UTE, d’ici août 2018 l’ouvrage devrait être remis. Le Premier ministre, Jack Guy Lafontant, quant à lui, croit dur comme fer qu’en décembre le bâtiment sera inauguré.
Sévèrement endommagé en 2010, il a fallu attendre plus de six ans pour voir s’ériger …………………....lire la suite sur lenouvelliste.com