One planet summit: Qu’est ce qu’il faut retenir de ce dernier sommet à Paris ?

Écrit Riphard Serent, MPA / Economiste / riphardserent@gmail.com | 

Il existe une relation étroite entre la croissance de l’économie mondiale ou de la production mondiale de biens et de services et les changements climatiques. C’est la raison pour laquelle, nous autres économistes, nous sommes tres préoccupés et intéressés à tout ce qui est lié à ce phénomène pour lequel s’est déroulé un important sommet hier mardi 12 décembre 2017 à Paris, où plus d’une 50e de Chefs d’Etat et de gouvernement ont pris part pour exprimer les défis auxquels ils font face en matière de changements climatiques et leurs besoins en termes de financement, pour mener à biens des politiques d’adaptation.

En effet, deux ans jour pour jour après la signature de l’Accord de Paris, la France, sous le leadership du président Emmanuel Macron, et en collaboration avec les Nations Unies et la Banque mondiale, a organisé ce grand sommet à Paris autour d’une question clé : le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.

A l’issu de ce sommet, les acteurs économiques et financiers se sont entendus sur 12 mesures pour le climat, des mesures qui, pour certains sont inédites et pour d’autres déjà mises en œuvre.

Bien que le sommet n’ait pas été une conférence des donateurs, des engagements financiers ont été pris par ses participants. Par exemple, les pays du Nord ont promis de porter à 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020 leurs financements pour le climat aux pays du Sud, ces pays qui réclament des assurances quant à cette promesse, en particulier pour pourvoir s’adapter aux impacts des dérèglements climatiques.

Une autre retombée, des plus remarquables du sommet, c’est la position de la Banque mondiale. En effet, la Banque mondiale a annoncé ouvertement qu’elle ne financera plus des projets d’exploration ou d’exploitation de pétrole et de gaz après 2019, sauf des activités en amont du secteur gazier dans les pays les plus pauvres, lorsqu’elles favorisent indéniablement l’accès à l’énergie aux pauvres et lorsque le projet est conforme aux engagements du pays au titre de l’Accord de Paris.

On espère que les mesures annoncées et les engagements pris à ce sommet seront respectés, car les impacts des changements climatiques sur l’économie mondiale et sur des économies régionales sont visibles et qu’un accent particulier sera mis sur des pays qui contribuent faiblement à l’émission des gaz à effet de serre (CO2), comme Haïti, alors que ces pays sont les principales victimes des phénomènes climatiques.

 

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