Éphéméride du jour ….., 9 Novembre 2008 // Décès de Miriam Makeba, chanteuse d’ethno-jazz et militante politique sud-africaine
9 Novembre 2008 Décès de Miriam Makeba, chanteuse d’ethno-jazz et militante politique sud-africaine
Naturalisée guinéenne dans les années 1960, algérienne en 1972, puis citoyenne d’honneur française en 1990. Elle est parfois surnommée Mama Afrika et son nom complet est ZenzileMakebaQgwashuNguvama.
Miriam Makeba naît le 4 mars 1932 à Johannesburg. Prénommée « Zenzi », diminutif d’Uzenzile, qui signifie « Tu ne dois t’en prendre qu’à toi-même », elle n’a que quelques jours lorsque sa mère est emprisonnée durant six mois pour avoir fabriqué de la bière afin de subvenir aux besoins de sa famille. Son père meurt lorsqu’elle a cinq ans. En 1948, les nationalistes afrikaners gagnent les élections. C’est le début de l’apartheïd.
Makeba épouse James Kubay en 1950. À 17 ans, elle accouche de sa fille Bongi et est diagnostiquée avec un cancer du sein ; elle est traitée de manière non conventionnelle mais avec succès par sa mère. Son mari la quitte peu de temps après et ils divorcent en 1952.
À 20 ans, ZenziMakeba, bonne d’enfants puis laveuse de taxis, vit seule avec sa fille Bongi et sa mère. C’est là qu’elle commence à chanter, presque par hasard, avec les CubanBrothers, puis devient choriste du groupe Manhattan Brothers, en 1952, qui lui donne son nom de scène, Miriam. Si elle devient très rapidement une vedette, elle se sert de son nouveau métier pour dénoncer le régime de l’apartheïd. En 1956, elle écrit son plus grand succès, la chanson Pata, Pata, avec laquelle elle fait le tour du monde (elle sera par exemple reprise en français par Sylvie Vartan sous le titre Tape Tape en 1980).
En 1959, elle est contrainte à un exil qui durera 31 ans, en raison de son apparition dans le film anti-apartheïdCome Back, Africa du cinéaste américain Lionel Rogosin. Elle épouse Sonny Pillay la même année. Lorsque sa mère meurt en 1960, elle ne peut assister à ses obsèques, du fait de son interdiction de séjour en Afrique du Sud. C’est avec un passeport français qu’elle reviendra en Afrique du Sud à la libération de Nelson Mandela, emprisonné avec la plupart des dirigeants du Congrès national africain (ANC) au pénitencier de Robben Island.
En 1965, elle épouse son ami de longue date, le musicien sud-africain, Hugh Masekela avec qui elle divorcera en 1966.
Elle ne cessera de prononcer des discours anti-apartheid et d’appeler au boycott de l’Afrique du Sud devant les Nations Unies. Elle chante en zoulou, en xhosa, en tswana, en swahili et en arabe (Ana hourra fi aljazaier pendant les Jeux africains de 1978 à Alger en Algérie). Ses mélodies chantent la tolérance et la paix. Elle vit partout, libre et traquée, aux États-Unis, en Guinée, en Europe. Elle est devenue le symbole de la lutte anti-apartheïd. Dans ses chansons, pas d’amertume mais une dignité à toute épreuve.
En 1966, Makeba reçoit un GrammyAward pour son disque An eveningwith Harry Belafonte and Miriam Makeba et devient la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense. Son mariage en 1969 avec le militant des droits civils afro-américain Stokely Carmichael, chef des Black Panthers, lui cause des ennuis aux États-Unis. Elle s’exile à nouveau et s’installe en Guinée. Elle se sépare de Carmichael en 1978 et en 1980, dans ce pays où la polygamie est légale, devient la deuxième épouse de Bageot Bah, un Guinéen influent, directeur à la Sabena.
Après la mort du président guinéen Ahmed Sékou Touré et le coup d’état de Lansana Conté en 1984, et la mort de sa fille Bongi, en 1985, des suites d’une fausse couche, Miriam Makeba part vivre à Woluwe-Saint-Lambert, dans la banlieue de Bruxelles.
En 1987 Miriam Makeba rencontre à nouveau le succès grâce à sa collaboration avec Paul Simon dans l’album Graceland. Peu après, elle publie son autobiographie Makeba: My Story.
Miriam Makeba est décorée par la France au titre de Commandeur des Arts et Lettres en 1985 et devient Citoyenne d’Honneur 1990. En 1990, Nelson Mandela la persuade de rentrer en Afrique du Sud. En 1992, elle interprète le rôle de la mère (Angelina) dans le film Sarafina ! qui raconte les émeutes de Soweto en 1976. En 2002, elle partage le Polar Music Prize avec Sofia Gubaidulina.
Miriam Makeba a toujours rêvé d’une grande Afrique unie. Pour son pays, elle exhortait ses frères noirs au pardon : « Il faut nous laisser grandir. Les Noirs et les Blancs doivent apprendre à se connaître, à vivre ensemble. »
Le 16 octobre 1999, Miriam Makeba a été nommée Ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Elle avait annoncé en 2005 qu’elle mettait fin à sa carrière, mais elle continuait à défendre les causes auxquelles elle croyait. Elle est décédée le dimanche 9 novembre 2008, à l’âge de 76 ans, à Castel Volturno (Province de Caserte, Italie) des suites d’un malaise, à l’issue d’un concert de soutien à l’auteur de Gomorra, Roberto Saviano, traqué par la Camorra.
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Aujourd’hui, 9 Novembre 2017
314ème jour de l’année, 45ème semaine de l’année
51jours avant la fin de l’année
JOURNEE NATIONALE
Dédicace de la basilique Saint-Sauveur du Latran dite Saint-Jean (IVe siècle)
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Journée Internationale de mobilisation et la lutte contre le terrorisme et des mouvements terroristes dans le monde
Journée mondiale de la qualité
Journée du Guinness World Records, depuis 2005
Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire
« Lutter contre le harcèlement à l’École qui touche chaque année 700 000 de nos élèves. 700 000 enfants qui souffrent au quotidien de brimades, de moqueries, de mises à l’écart voire de violences physiques.
Il me semblait indispensable d’interpeller l’ensemble de la société en créant une journée nationale de mobilisation, ce 5 novembre, pour dire Non au harcèlement. »
Najat Vallaud-Belkacem ministre de l’éducation nationale (de 2014 à 2017)
Une sensibilisation utile
Cette journée de sensibilisation a été voulue par le gouvernement français et, le 5 novembre 2015, il s’agira de la première édition. Détecter les harcèlements, libérer la parole, permettre aux victimes de trouver l’aide nécessaire, font partie des buts de cette journée.
Un numéro vert a été mis en place pour les signalements: 3020
Un site à visiter : www.nonauharcelement.education.gouv.fr
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UN FAIT A RETENIR
9 Novembre 1957 Invention du Laser par Gordon Gould
Il mit au point, sur le papier, deux types de laser : le laser à “pompage optique”, et le laser à “décharge de gaz”.
Il lui aura fallu 30 ans de bataille juridique avant de se voir attribuer la paternité du LASER par le bureau des brevets américain.
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HAITI
9 Novembre
1865 Bombardement de la ville du Cap-Haitien par un navire britannique:
Un conflit entre Salnave, qui avait constitué un gouvernement provisoire au Cap et tenait, depuis quelques mois,tête aux troupes de Geffrard, et le consul d’Angleterre amena le bombardement de cette ville par le navire La Galatea. Geffrard, qui assiégeait, la ville en profita pour y entrer, ce qui provoqua la fuite de Salnave sur un navire américain qui le déposa à Saint-Thomas. Ses partisans accusèrent donc Geffrard d’avoir sollicité l’aide de l’étranger pour se défaire de ses ennemis.
9 Novembre1979 Vendredi Noir chez les Salésiens de Port-au-Prince.
A l’occasion d’une conférence organisée par la Ligue Haitienne des Droits de l’Homme et devant être présentée par son président, Maitre Gérard Gourgues, un commando à la solde du gouvernement fit irruption dans la salle, frappant quelques-uns des assistants dont des diplomates étrangers et le conférencier, et détruisit les meubles de la salle. Les voitures garées sur la cour ne furent pas non plus épargnées.
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La Pensée du Jour
«L’honneur tient souvent à l’heure que marque la pendule. »
Guillaume Apollinaire
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PRENOM DU JOUR
Saint Théodore mais aussi Théo, …
Soldat romain, fut décapité pour avoir confessé sa foi. Les Théodore sont originaux et aimables. Leur couleur : le rouge. Leur chiffre : le 9.
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Aujourd’hui
Jeudi 09 Novembre 2017 Pleine Lune
Samedi 18 Novembre 2017 Nouvelle Lune
L’Ere des Scorpion, Comprise entre le 24 Octobre et le 23 Novembre
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LE CULTUREL CHEZ NOUS
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MIZIK LAKAY
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Université Quisqueya- A partir d’aujourd’hui jusqu’au 10 novembre
Semaine du film japonais
Ateliers Jérôme-Jeudi 9 novembre-à partir de 4h
Exposition
Des œuvres d’Alain Trocher (peintre) et de Wilerme Tégénis (scuplteur)
L’exposition « Souplesse et durcissement » se poursuit jusqu’au jeudi 23 novembre 2017.
Yanvalou-Jeudi 9 novembre- à partir de 10h
Concert avec Paul Beaubrun et Zing Expérience
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L’actualité du monde, dans le passé
9 novembre 1717 Naissance de Louis-Joseph de La Vérendry
Appelé plus communément Joseph ou le Chevalier, il est le dernier fils de l’explorateur. Il prend part aux découvertes mais plus tardivement, à cause de son âge. Son père l’envoya à Québec apprendre les mathématiques et la cartographie. Il part pour l’Ouest en 1735 pour y passer une quinzaine d’années. Nommé lieutenant en 1757, il commande dans l’Ouest, dans la région du lac Supérieur et du lac Champlain à la guerre de la Conquête au cours de la GUERRE DE SEPT ANS. Louis-Joseph est le plus actif et le plus doué des quatre fils La Vérendrye. En 1761, il s’embarque pour la France avec un grand nombre de membres de la noblesse de la Nouvelle-France. Il périt avec 113 passagers dans le naufrage du navire l’Auguste, sur la côte nord du Cap-Breton.
Le 9 avril 1742, Louis-Joseph et François quittent le fort La Reine avec la mission d’aller aussi loin que possible vers l’ouest. Ils se dirigent dans une direction sud-ouest. Le 1er janvier 1743, ils remontent le Haut Missouri jusqu’à la rivière Yellowstone. Un écran de pierre leur barre la route et la vue sur l’Ouest. Ils sont au pied des montagnes Rocheuses, dans la partie occidentale du Wyoming.
9 novembre 1801 Naissance de Gail Borden
Gail Borden est l’inventeur du lait concentré Eagle Brand
Gail Borden a inventé le lait concentré il y a 150 ans, soit en 1856, pour parer au problème de la malnutrition chez les enfants et à l’insuffisance de la réfrigération. En poussant une petite remorque dans les rues de New York, M. Borden a commencé à vendre son produit au prix de vingt-cinq sous la pinte. Il devait alors essentiellement servir à adoucir le café, le thé et le chocolat chaud. Au cours de la guerre de Sécession et des deux Guerres mondiales, » l’Eagle Brand » est devenu une précieuse source de lait et de sucre, lesquels faisaient alors l’objet de pénurie.
En 1939, l’image de l’aigle sur la boîte d’origine s’est vue remplacée par celle d’une vache laitière devenue très populaire, » Elsie « , qui a marqué l’arrivée de desserts plus commodes et plus faciles à réaliser.
9 novembre 1841 Naissance d’Edouard VII
Edouard VII a été roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande, roi des royaumes du Commonwealth et empereur des Indes. Il était le fils de la reine Victoria. Il a régné du 22 janvier 1901 jusqu’à sa mort, le 6 mai 1910.
Même s’il est devenu roi à un âge relativement avancé (61 ans), il a aussi joué un rôle dans la modernisation de la flotte britannique et dans la réforme des services médicaux de l’armée après la Guerre des Boers.
9 novembre 1867 Début de l’ère « Meiji » au Japon
À 15 ans, l’empereur du Japon Mutsuhito reprend le pouvoir aux Shoguns. Il décide de faire de son pays une nation avancée et puissante en instaurant une nouvelle ère, l’ère des lumières (meiji signifie lumière en japonais). Cette profonde transformation entraîne l’abolition de la féodalité et l’instauration du shintoïsme comme religion d’état. Mutsuhito rétablit la monarchie absolue et se fait désormais appeler Meiji Tenno. En quelques années, le Japon va passer d’un état moyenâgeux à un pays moderne.
9 novembre 1872 Le grand feu de Boston
Ce feu fut l’un des plus grands feux urbains et aussi un des plus coûteux dans l’histoire des États-Unis. La déflagration commença à 9h20 dans le sous-sol d’un entrepôt commercial au 87 de la rue Summer. Les pompiers et volontaires maitrisèrent le feu 12 heures plus tard après qu’il eut consumé 65 acres, (263 000m2) 776 bâtisses la plupart dans le quartier financier causant pour 73,5 millions de dommage.
9 novembre 1918 Décès de Guillaume Appolinaire, poète français
Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire est un poète et écrivain français, critique et théoricien d’art qui seraitNote 1 né sujet polonais de l’Empire russe, le 26 août 1880 à Rome. Il meurt à Paris le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole, mais est déclaré mort pour la France en raison de son engagement durant la guerre.
Considéré comme l’un des poètes français les plus importants du début du xxe siècle, il est l’auteur de poèmes tels Zone, La Chanson du mal-aimé, Le Pont Mirabeau, ayant fait l’objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle. La part érotique de son œuvre – dont principalement trois romans (dont un perdu), de nombreux poèmes et des introductions à des auteurs licencieux – est également passée à la postérité. Il expérimenta un temps la pratique du calligramme (terme de son invention, quoiqu’il ne soit pas l’inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme et de l’orphisme à la gestation desquels il participa en tant que poète et théoricien de l’Esprit nouveau. Précurseur du surréalisme, avec son drame Les Mamelles de Tirésias (1917), il en forgea le nom.
Guillaume Apollinaire est né à Rome sous le nom de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, en polonais Wilhelm Albert Włodzimierz Aleksander Apolinary Kostrowicki, herb. Wąż. Apollinaire est en réalité — jusqu’à sa naturalisation en 1916 — le 5e prénom de Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky.
Sa mère, Angelika Kostrowicka (clan Wąż, ou Angelica de Wąż-Kostrowicky), née à Nowogródek dans le grand-duché de Lituanie, appartenant à l’Empire russe (aujourd’hui Navahrudak en Biélorussie), dans une famille de la petite noblesse polonaise, demeure, après la mort de son père, camérier honorifique de cape et d’épée du pape, à Rome où elle devient la maîtresse d’un noble et a une grossesse non désirée. Son fils est déclaré à la mairie comme étant né le 26 août 18803 d’un père inconnu et d’une mère voulant rester anonyme, de sorte que l’administration l’affubla d’un nom de famille d’emprunt : Dulcigny. Angelika le reconnaît quelques mois plus tard devant notaire comme son fils, sous le nom de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandroi Apollinare de Kostrowitzky4. Selon l’hypothèse la plus probable, son père serait un officier italien, Francesco Flugi d’Aspermont5. En 1882, elle lui donne un demi-frère, Alberto Eugenio Giovanni. En 1887 elle s’installe à Monaco avec ses fils sous le nom d’Olga de Kostrowitzky. Très vite elle y est arrêtée et fichée par la police comme femme galante, gagnant probablement sa vie comme entraîneuse dans le nouveau casino. Guillaume, placé en pension au collège Saint Charles, dirigé par les frères Maristes, y fait ses études de 1887 à 1895, et se révèle l’un des meilleurs élèves. Puis il est inscrit au lycée Stanislas de Cannes et ensuite au lycée Masséna de Nice où il échoue à son premier baccalauréat6 et ne se représente pas. Durant les trois mois de l’été 1899, sa mère l’a installé, avec son frère, dans une pension de la petite bourgade wallonne de Stavelot, pension qu’ils quittent, le 6 octobre, à « la cloche de bois » : leur mère ne leur ayant envoyé que l’argent du train, ils ne peuvent payer la note de l’hôtel, et doivent fuir en secret, une fois tout le monde endormi. L’épisode wallon féconde durablement son imagination et sa création. Ainsi, de cette époque date le souvenir des danses festives de cette contrée (« C’est la maclotte qui sautille … »), dans Marie, celui des Hautes Fagnes, ainsi que l’emprunt au dialecte wallon7.
Journal de Paul Léautaud au 20 janvier 1919 : « Je vois entrer une dame [la mère d’Apollinaire, dans le bureau de Léautaud au Mercure de France] assez grande, élégante, d’une allure un peu à part. Grande ressemblance de visage avec Apollinaire, ou plutôt d’Apollinaire avec elle, le nez, un peu les yeux, surtout la bouche et les expressions de la bouche dans le rire et dans le sourire. / Elle me paraît fort originale. Exubérante. Une de ces femmes dont on dit qu’elles sont un peu « hors cadre ». En une demi-heure, elle me raconte sa vie : russe, jamais mariée, nombreux voyages, toute l’Europe ou presque. (Apollinaire m’apparaît soudain ayant hérité en imagination de ce vagabondage.) Apollinaire né à Rome. Elle ne me dit rien du père. / Elle me parle de l’homme avec lequel elle vit depuis vingt-cinq ans, son ami, un Alsacien, grand joueur, tantôt plein d’argent, tantôt sans un sou . Elle ne manque de rien. Dîners chez Paillard, Prunier, Café de la Paix, etc. / Elle me dit qu’elle a plusieurs fois « installé » Apollinaire, l’avoir comblé d’argent. En parlant de lui, elle dit toujours : Wilhelm. / Sentiments féroces à l’égard de la femme d’Apollinaire. / […] Elle me dépeint Apollinaire comme un fils peu tendre, intéressé, souvent emporté, toujours à demander de l’argent, et peu disposé à en donner quand il en avait. / Elle ne m’a pas caché son âge : 52 ans. Fort bien conservée pour cet âge, surtout élancée et démarche légère, aisée. »
En 1900, il s’installe à Paris, centre des arts et de la littérature européenne à l’époque. Vivant dans la précarité, sa mère lui demande, pour gagner sa vie, de passer un diplôme de sténographie et il devient employé de banque comme son demi-frère Alberto Eugenio Giovanni. L’avocat Esnard l’engage un mois comme nègre pour écrire le roman-feuilleton Que faire ? dans Le Matin, mais refuse de le payer. Pour se venger, il séduit sa jeune maîtresse.
En juillet 1901, il écrit son premier article pour Tabarin, hebdomadaire satirique dirigé par Ernest Gaillet, puis en septembre 1901 ses premiers poèmes paraissent dans la revue La Grande France sous son nom Wilhelm Kostrowiztky9. De mai 1901 au 21 août 1902, il est le précepteur de la fille d’Élinor Hölterhoff, vicomtesse de Milhau, d’origine allemande et veuve d’un comte français. Il tombe amoureux de la gouvernante anglaise de la petite fille, Annie Playden, qui refuse ses avances10. C’est alors la période « rhénane » dont ses recueils portent la trace (La Lorelei, Schinderhannes). De retour à Paris en août 1902, il garde le contact avec Annie et se rend auprès d’elle à deux reprises à Londres. Mais en 1905, elle part pour l’Amérique. Le poète célèbre la douleur de l’éconduit dans Annie, La Chanson du mal-aimé, L’Émigrant de Landor Road, Rhénanes.
Entre 1902 et 1907, il travaille pour divers organismes boursiers et parallèlement publie contes et poèmes dans des revues. Il prend à cette époque pour pseudonyme Apollinaire d’après le prénom de son grand-père maternel, Apollinaris, qui rappelle Apollon, dieu de la poésie11. En novembre 1903, il crée[réf. nécessaire] un mensuel dont il est rédacteur en chef, Le festin d’Ésope, revue des belles lettres12 dans lequel il publie quelques poèmes ; on y trouve également des textes de ses amis André Salmon, Alfred Jarry, Mécislas Golberg, entre autres.
En 1907, il rencontre l’artiste peintre Marie Laurencin. Ils entretiendront une relation chaotique et orageuse durant sept ans. À cette même époque, il commence à vivre de sa plume et se lie d’amitié avec Pablo Picasso13, Antonio de La Gandara, Jean Metzinger, Paul Gordeaux, André Derain, Edmond-Marie Poullain, Maurice de Vlaminck et le Douanier Rousseau, se fait un nom de poète et de journalisteNote 3, de conférencier et de critique d’art à L’Intransigeant14. En 1909, L’Enchanteur pourrissant, son œuvre ornée de reproductions de bois gravés d’André Derain est publiée par le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler . Le 7 septembre 1911, accusé de complicité de vol de La Joconde parce qu’une de ses relations avait dérobé des statuettes au Louvre, il est emprisonné durant une semaine à la prison de la Santé ; cette expérience le marque. Cette année-là, il publie Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée ornée des gravures de Raoul Dufy. En 1913, les éditions du Mercure de France éditent Alcools, somme de son travail poétique depuis 18984.
Dossier de naturalisation de Guillaume Kostrowitzky, dit Apollinaire. Archives nationales de France.
En août 1914, il tente de s’engager dans l’armée françaiseNote 5, mais le conseil de révision ajourne sa demande car il n’a pas la nationalité française.
Il part pour Nice où sa seconde demande, en décembre 1914, sera acceptée, ce qui lancera sa procédure de naturalisation15. Peu après son arrivée, un ami lui présente Louise de Coligny-Châtillon, lors d’un déjeuner dans un restaurant niçois. Divorcée, elle demeure chez son ex-belle-sœur à la Villa Baratier, dans les environs de Nice, et mène une vie très libre. Guillaume Apollinaire s’éprend aussitôt d’elle, la surnomme Lou et la courtise d’abord en vain. Puis elle lui accorde ses faveurs, les lui retire et quand il est envoyé faire ses classes à Nîmes après l’acceptation de sa demande d’engagement, elle l’y rejoint pendant une semaine, mais ne lui dissimule pas son attachement pour un homme qu’elle surnommait Toutou. Une correspondance naît de leur relation ; au dos des lettres qu’Apollinaire envoyait au début au rythme d’une par jour ou tous les deux jours, puis de plus en plus espacées, se trouvent des poèmes qui furent rassemblés plus tard sous le titre de Ombre de mon amour puis de Poèmes à Lou.
Le 2 août 1914, Guillaume Apollinaire (à gauche) et le caricaturiste André Rouveyre, qui après un reportage à Deauville pour la revue Comœdia, viennent de rentrer à Paris à l’annonce de la mobilisation, se rendent dans une boutique Biofix, boulevard Poissonnière, où l’on enregistre de petits films souvenirs sur le principe des photomatons.
Sa déclaration d’amour, dans une lettre datée du 28 septembre 1914, commençait en ces termes : « Vous ayant dit ce matin que je vous aimais, ma voisine d’hier soir, j’éprouve maintenant moins de gêne à vous l’écrire. Je l’avais déjà senti dès ce déjeuner dans le vieux Nice où vos grands et beaux yeux de biche m’avaient tant troublé que je m’en étais allé aussi tôt que possible afin d’éviter le vertige qu’ils me donnaient. »
Mais la jeune femme ne l’aimera jamais comme il l’aurait voulu ; elle refuse de quitter Toutou et à la veille du départ d’Apollinaire pour le front, en mars 1915, ils rompent en se promettant de rester amis. Il part avec le 38e régiment d’artillerie de campagne pour le front de Champagne le 4 avril 1915. Malgré les vicissitudes de l’existence en temps de guerre, il écrit dès qu’il le peut pour garder le moral et rester poète (Case d’Armons), et une abondante correspondance avec Lou, ses nombreux amis, et une jeune fille, Madeleine Pagès, qu’il avait rencontrée dans le train, le 2 janvier 1915, au retour d’un rendez-vous avec Lou. Une fois sur le front, il lui envoie une carte, elle lui répond et ainsi, débute une correspondance vite enflammée qui débouche en août et toujours par correspondance, à une demande en mariage. En novembre 1915, dans le but de devenir officier, Wilhelm de Kostrowitzky est transféré à sa demande dans l’infanterie dont les rangs sont décimés. Il entre au 96e régiment d’infanterie avec le grade de sous-lieutenant puis à Noël, il part pour Oran retrouver sa fiancée pour sa première permission.
Le 9 mars 1916, il obtient sa naturalisation française mais quelques jours plus tard, le 17 mars 1916, il est blessé à la tempe par un éclat d’obus. Il lisait alors le Mercure de France dans sa tranchée17. Évacué à Paris, il y sera finalement trépané le 10 mai 1916 puis entame une longue convalescence au cours de laquelle il cesse d’écrire à Madeleine. Fin octobre, son recueil de contes, Le Poète Assassiné est publié et la parution est couronnée, le 31 décembre, par un mémorable banquet organisé par ses amis dans l’Ancien Palais d’Orléans.
En mars 1917, il crée le terme de sur-réalisme qui apparaît dans une de ses lettres à Paul Dermée18 et dans le programme du ballet Parade qu’il rédigea pour la représentation du 18 mai. Le 11 mai, il est déclaré définitivement inapte à faire campagne aux armées par la commission médicale et reclassé dans un service auxiliaire. Le 19 juin 1917, il est rattaché au ministère de la guerre qui l’affecte à la Censure. Le 24 juin, il fait jouer sa pièce Les Mamelles de Tirésias (sous-titrée Drame surréaliste en deux actes et un prologue) dans la salle du conservatoire Renée Maubel, aujourd’hui théâtre Galabru. Le 26 novembre, il se dit souffrant et fait prononcer par le comédien Pierre Bertin, sa fameuse conférence L’Esprit Nouveau au théâtre du Vieux Colombier.
En 1918, les Éditions Sic publient sa pièce Les Mamelles de Tirésias. Son poème, La jolie rousse, dédié à sa nouvelle compagne, paraît en mars dans l’Éventail. En avril, le Mercure de France publie son nouveau recueil de poésies, Calligrammes. Le 2 mai, il épouse JacquelineNote 6 (la « jolie rousse » du poème), à qui l’on doit de nombreuses publications posthumes des œuvres d’Apollinaire. Il a pour témoins Picasso et le célèbre marchand d’art Vollard. Affecté le 21 mai au bureau de presse du Ministère des Colonies, il est promu Lieutenant le 28 juillet. Après une permission de trois semaines auprès de Jacqueline, à Kervoyal (à Damgan, dans le Morbihan), il retourne à son bureau du ministère et continue parallèlement à travailler à des articles, à un scénario pour le cinéma, et aux répétitions de sa nouvelle pièce, Couleur du temps.
Affaibli par sa blessure, Guillaume Apollinaire meurt chez lui au 202 boulevard Saint-Germain le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole, « grippe intestinale compliquée de congestion pulmonaire » ainsi que l’écrit Paul Léautaud dans son journal du 11 novembre 19182. Alors qu’il agonise par asphyxie, les Parisiens défilent sous ses fenêtres en criant « À mort Guillaume ! », faisant référence non au poète mais à l’empereur Guillaume II d’Allemagne qui a abdiqué le même jour 4. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.
En mai 1921, ses compagnons et intimes constituent un comité afin de collecter des fonds pour l’exécution, par Picasso, du monument funéraire de sa tombe. Soixante cinq artistes offrent des œuvres dont la vente aux enchères à la Galerie Paul Guillaume, les 16 et 18 juin 1924, rapporte 30 450 francs. En 1927 et 1928, Picasso propose deux projets mais aucun n’est retenu. Le premier est jugé obscène par le comité. Pour le second – une construction de tiges en métal – Picasso s’est inspiré du « monument en vide » créé par l’oiseau du Bénin} pour Croniamantal dans Le Poète assassiné20. À l’automne 1928, il réalise quatre constructions avec l’aide de son ami Julio Gonzalez, peintre, orfèvre et ferronnier d’art, que le comité refuse ; trois sont conservés au Musée Picasso à Paris, la quatrième appartient à une collection privée.
Finalement c’est l’ami d’Apollinaire, le peintre Serge Férat qui dessine le monument-menhir en granit21 surmontant la tombe au cimetière du Père-Lachaise, division 86. La tombe porte également une double épitaphe extraite du recueil Calligrammes, trois strophes discontinues de CollineNote 7, qui évoquent son projet poétique et sa mort, et un calligramme de tessons verts et blancs en forme de cœur qui se lit « mon cœur pareil à une flamme renversée ».
Regards sur l’œuvre
Apollinaire et Marie Laurencin. La Muse inspirant le poète d’Henri Rousseau, (1909)Note 8. Kunstmuseum (Bâle)
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[afficher]Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2016).Influencé par la poésie symboliste dans sa jeunesse, admiré de son vivant par les jeunes poètes qui formèrent plus tard le noyau du groupe surréaliste (Breton, Aragon, Soupault – Apollinaire est l’inventeur du terme « surréalisme »), il révéla très tôt une originalité qui l’affranchit de toute influence d’école et qui fit de lui un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du xxe siècle. Son art n’est fondé sur aucune théorie, mais sur un principe simple : l’acte de créer doit venir de l’imagination, de l’intuition, car il doit se rapprocher le plus de la vie, de la nature. Cette dernière est pour lui « une source pure à laquelle on peut boire sans crainte de s’empoisonner » (Œuvres en prose complètes, Gallimard, 1977, p. 49). Mais l’artiste ne doit pas l’imiter, il doit la faire apparaître selon son propre point de vue, de cette façon, Apollon, Ades et Zeus se battirent, mais ce fut Athéna qui gagna parle d’un nouveau lyrisme. L’art doit alors s’affranchir de la réflexion pour pouvoir être poétique. « Je suis partisan acharné d’exclure l’intervention de l’intelligence, c’est-à-dire de la philosophie et de la logique dans les manifestations de l’art. L’art doit avoir pour fondement la sincérité de l’émotion et la spontanéité de l’expression : l’une et l’autre sont en relation directe avec la vie qu’elles s’efforcent de magnifier esthétiquement » dit Apollinaire (entretien avec Perez-Jorba dans La Publicidad). L’œuvre artistique est fausse en ceci qu’elle n’imite pas la nature, mais elle est douée d’une réalité propre, qui fait sa vérité.
Apollinaire se caractérise par un jeu subtil entre modernité et tradition. Il ne s’agit pas pour lui de se tourner vers le passé ou vers le futur, mais de suivre le mouvement du temps. Il utilise pour cela beaucoup le présent, le temps du discours dans ses poèmes notamment dans le recueil Alcools. Il situe ses poèmes soit dans le passé, soit dans le présent mais s’adresse toujours à des hommes d’un autre temps, souvent de l’avenir. D’ailleurs, « On ne peut transporter partout avec soi le cadavre de son père, on l’abandonne en compagnie des autres morts. Et l’on se souvient, on le regrette, on en parle avec admiration. Et si on devient père, il ne faut pas s’attendre à ce qu’un de nos enfants veuille se doubler pour la vie de notre cadavre. Mais nos pieds ne se détachent qu’en vain du sol qui contient les morts » (Méditations esthétiques, Partie I : Sur la peinture).
C’est ainsi que le calligramme substitue la linéarité à la simultanéité et constitue une création poétique visuelle qui unit la singularité du geste d’écriture à la reproductibilité de la page imprimée. Apollinaire prône un renouvellement formel constant (vers libre, monostiche, création lexicale, syncrétisme mythologique). Enfin, la poésie et l’art en général sont un moyen pour l’artiste de communiquer son expérience aux autres. C’est ainsi qu’en cherchant à exprimer ce qui lui est particulier, il réussit à accéder à l’universel. Enfin, Apollinaire rêve de former un mouvement poétique global, sans écoles, celui du début de xxe siècle, période de renouveau pour les arts et l’écriture, avec l’émergence du cubisme dans les années 1900, du futurisme italien en 1909 et du dadaïsme en 1916. Il donnera par ailleurs à la peinture de Robert Delaunay et Sonia Delaunay le terme d’orphisme, toujours référence dans l’histoire de l’art. Apollinaire entretient des liens d’amitié avec nombre d’artistes et les soutient dans leur parcours artistique (voir la conférence « La phalange nouvelle »), tels les peintres Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse et Henri Rousseau.
Son poème Zone a influencé le poète italien contemporain Carlo Bordini et le courant dit de « Poésie narrative ».
Derrière l’œuvre du poète, on oublie souvent l’œuvre de conteur, en prose, avec des récits tels que Le Poète assassiné ou La Femme assise, qui montrent son éclectisme et sa volonté de donner un genre nouveau à la prose, en opposition au réalisme et au naturalisme en vogue à son époque. À sa mort, on a retrouvé de nombreuses esquisses de romans ou de contes, qu’il n’a jamais eu le temps de traiter jusqu’au bout.
Œuvres
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Le Pont Mirabeau lu par Apollinaire (1913).
Calligramme
Poésie
Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée, illustré de gravures par Raoul Dufy, Deplanche, 1911. Cet ouvrage a également été illustré de lithographies en couleurs par Jean Picart Le Doux22.
Alcools, recueil de poèmes composés entre 1898 et 1913, Mercure de France, 1913.
Vitam impendere amori, illustré par André Rouveyre, Mercure de France, 1917.
Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916, Mercure de France, 1918.
Aquarelliste
Il y a…, recueil posthume, Albert Messein, 1925.
Ombre de mon amour, poèmes adressés à Louise de Coligny-Châtillon, Cailler, 1947.
Poèmes secrets à Madeleine, édition pirate, 1949.
Le Guetteur mélancolique, poèmes inédits, Gallimard, 1952.
Poèmes à Lou, Cailler, recueils de poèmes pour Louise de Coligny-Châtillon, 195516.
Soldes, poèmes inédits, Fata Morgana, 1985
Et moi aussi je suis peintre, album d’idéogrammes lyriques coloriés, resté à l’état d’épreuve. Les idéogrammes seront insérés dans le recueil Calligrammes, Le temps qu’il fait, 2006.
Romans et contes
Mirely ou le Petit Trou pas cher, roman érotique écrit sous pseudonyme pour un libraire de la rue Saint-Roch à Paris, 1900 (ouvrage perdu).
Que faire ?, roman-feuilleton paru dans le journal Le Matin, signé Esnard, auquel G.A. sert de nègre.
Les Onze Mille Verges ou les Amours d’un hospodarNote 10, roman érotique publié sous couverture muette, 1907.
L’Enchanteur pourrissant, illustré de gravures d’André Derain, Kahnweiler, 1909.
L’Hérésiarque et Cie, contes, Stock, 1910.
Les Exploits d’un jeune Don Juan, roman érotique, publié sous couverture muette, 1911. Le roman a été adapté au cinéma en 1987 par Gianfranco Mingozzi sous le même titre.
La Rome des Borgia, qui est en fait de la main de René Dalize, Bibliothèque des Curieux, 1914.
La Fin de Babylone – L’Histoire romanesque 1/3, Bibliothèque des Curieux, 1914.
Les Trois Don Juan – L’Histoire romanesque 2/3, Bibliothèque de Curieux, 1915.
Le Poète assassiné, contes, L’Édition, Bibliothèque de Curieux, 1916.
La Femme assise, inachevé, édition posthume, Gallimard, 1920. Version digitale chez Gallica23
Les Épingles, contes, 1928.
Le Corps et l’Esprit (Inventeurs, médecins & savants fous), Bibliogs, Collection Sérendipité, 2016. Contient les contes : « Chirurgie esthétique » et « Traitement thyroïdien » publiés en 1918.
Ouvrages critiques et chroniques
La Phalange nouvelle, conférence, 1909.
L’Œuvre du Marquis de Sade, pages choisies, introduction, essai bibliographique et notes, Paris, Bibliothèque des Curieux, 1909, première anthologie publiée en France sur le marquis de Sade.
Les Poèmes de l’année, conférence, 1909.
Les Poètes d’aujourd’hui, conférence, 1909.
Le Théâtre italien, encyclopédie littéraire illustrée, 1910
Pages d’histoire, chronique des grands siècles de France, chronique historique, 1912
La Peinture moderne, 1913.
Les Peintres cubistes. Méditations esthétiques, Eugène Figuière & Cie, Éditeurs, 1913, Collection « Tous les Arts » ; réédition Hermann, 1965 (ISBN 978-2-7056-5916-5)
L’Antitradition futuriste, manifeste synthèse, 1913.
L’Enfer de la Bibliothèque nationale avec Fernand Fleuret et Louis Perceau, Mercure de France, Paris, 1913 (2e édit. en 1919).
Le Flâneur des deux rives, chroniques, Éditions de la Sirène, 1918.
L’Œuvre poétique de Charles Baudelaire, introduction et notes à l’édition des Maîtres de l’amour, Collection des Classiques Galants, Paris, 1924.
Anecdotiques, notes de 1911 à 1918, édité post mortem chez Stock en 1926
Les Diables amoureux, recueil des travaux pour les Maîtres de l’Amour et le Coffret du bibliophile, Gallimard, 1964.
Références:
Œuvres en prose complètes. Tomes II et III, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991 et 1993.
Petites merveilles du quotidien, textes retrouvés, Fata Morgana, 1979.
Petites flâneries d’art, textes retrouvés, Fata Morgana, 1980.
Théâtre et cinéma
Les Mamelles de Tirésias, drame surréaliste en deux actes et un prologue, 1917.
La Bréhatine, scénario de cinéma écrit en collaboration avec André Billy, 191724.
Couleur du temps, 1918, réédition 1949.
Casanova, Comédie parodique (préf. Robert Mallet), Paris, Gallimard, 1952, 122 p. (OCLC 5524823)
Correspondance
Lettres à sa marraine 1915–1918, 1948.
Tendre comme le souvenir, lettres à Madeleine Pagès, 1952.
Lettres à Lou, édition de Michel Décaudin, Gallimard, 1969.
Lettres à Madeleine. Tendre comme le souvenir, édition revue et augmentée par Laurence Campa, Gallimard, 2005.
Correspondance avec les artistes, Gallimard, 2009.
Journal
Journal intime (1898-1918), édition de Michel Décaudin, fac-similé d’un cahier inédit d’Apollinaire, 1991.
Postérité
En 1941, un prix Guillaume-Apollinaire fut créé par Henri de Lescoët et était à l’origine destiné à permettre à des poètes de pouvoir partir en vacances. En 1951, la partie occidentale de la rue de l’Abbaye dans le 6e arrondissement de Paris est rebaptisée en hommage rue Guillaume-Apollinaire.
Un timbre postal, d’une valeur de 0.5+0,15 franc a été émis le 22 mai 1961 à l’effigie de Guillaume Apollinaire. L’oblitération « Premier jour » eut lieu à Paris le 20 mai25.
En 1999, Rahmi Akdas publie une traduction en turc des Onze mille verges, sous le titre On Bir Bin Kirbaç. Il a été condamné à une forte amende « pour publication obscène ou immorale, de nature à exciter et à exploiter le désir sexuel de la population » et l’ouvrage a été saisi et détruit26.
Son nom est cité sur les plaques commémoratives du Panthéon de Paris dans la liste des écrivains morts sous les drapeaux pendant la Première Guerre mondiale.
La Bibliothèque historique de la ville de Paris possède la bibliothèque personnelle de Guillaume Apollinaire, acquise par la ville en 1990, qui regroupe environ 5 000 ouvrages d’une très grande variété. Le don de Pierre-Marcel Adéma, premier biographe véritable d’Apollinaire ainsi que celui de Michel Décaudin, spécialiste de l’écrivain, qui offrit sa bibliothèque de travail, ont permis d’agrandir le fonds Guillaume Apollinaire.
Ce n’est que le 29 septembre 2013 que l’œuvre de Guillaume Apollinaire est entrée dans le domaine public, soit après 94 ans et 272 jours.
La vente d’une centaine de souvenirs dont plusieurs sculptures africaines, provenant de son ancien appartement du 202, boulevard Saint-Germain à Paris a eu lieu à Corbeil le 24/06/2017 (« La Gazette Drouot » n°25 p.116 et n°26 p.104)
Adaptations de ses œuvres
Au cinéma
Les Onze Mille Verges, film français de Éric Lipmann, 1975.
Les Exploits d’un jeune Don Juan (L’Iniziazione), adaptation cinématographique de Gianfranco Mingozzi, production franco-italienne, 1987.
En albums illustrés
Le Apollinaire, textes de Apollinaire, illustré par Aurélia Grandin, Mango, collection Dada, 2000 (ISBN 978-2740410455)
Les Onze Mille Verges, roman illustré par Tanino Liberatore, Drugstore, 2011 (ISBN 978-2723480635)
Il y a, poème illustré par Laurent Corvaisier, Paris, éditions Rue du monde, 2013 (ISBN 978-2355042768)
En musique
Antoine Tomé a mis cinq de ses poèmes en musique dans son album Antoine Tomé chante Ronsard & Apollinaire.
Dimitri Chostakovitch a mis six de ses poèmes en musique dans sa symphonie no 14 op. 135 (1969)
Guillaume, poèmes d’Apollinaire mis en musique par Desireless et Operation of the sun. Sortie de l’album en 2015 ; Création du spectacle en 2016.
Bibliographie
Essais
Claude Bonnefoy, Apollinaire, Classiques du xxe siècle, 1969.
Pierre-Marcel Adéma et Michel Décaudin, Album Apollinaire, iconographie commentée, coll. « Les albums de la Pléiade » no 10, Paris, Gallimard, 1971, (ISBN 2070800016).
Franck Balandier, Les Prisons d’Apollinaire, L’Harmattan, 2001.
Laurence Campa, Apollinaire, Gallimard, NRF biographie, juin 2013 (ISBN 2070775046).
Laurent Grison, Apologie du poète, contribution au projet du 18e Printemps des Poètes (2016) sur le thème : Le Grand xxe siècle – Cent ans de poésie. Texte sur Guillaume Apollinaire, 2015.
Bande dessinée
Julie Birmant (texte), Clément Oubrerie (dessin), Pablo, tome 2 : Guillaume Apollinaire, Paris, Dargaud, 2012 (ISBN 978-2-205-07017-0)
9 novembre 1906 Naissance d’Arthur Rudolph
Scientifique allemand – Un des créateurs des fusées V-2 pour l’Allemagne nazie et Saturn V pour la NASA
Arthur Rudolph est né le 9 novembre 1906 et décédé le 1er janvier 1996. Membre du NSDAP dès 1931, directeur des opérations à l’usine de Mittelwerk au camp de concentration Dora-Mittelbau, le rapport de sécurité des Alliés au terme de la Seconde Guerre mondiale faisait, à son sujet, état de
« 100% nazi, type dangereux, menace de sécurité ». Cependant, quand la JIOA prit un intérêt, dans le cadre de l’Opération Paperclip, pour son travail scientifique, elle corrigea son dossier en y remplaçant les informations incriminantes par « rien dans l’état actuel n’indique qu’il est un criminel de guerre ou un nazi ». En conséquence, Rudolph put acquérir la citoyenneté américaine.
Il se distingua notamment en participant à la conception de la fusée lunaire Saturne 5 utilisée pour le Programme Apollo, et reçut la récompense la plus élevée de la NASA : la Distinguished Service Medal. Lorsqu’une enquête sur son passé advint en 1984, il abandonna sa nationalité américaine et quitta les États-Unis pour rentrer en Allemagne.
9 novembre 1914 Naissance de Hedy Lamarr
Hedy Lamarr est une actrice, productrice et inventrice américaine, née Hedwig Eva Maria Kiesler à Vienne (Autriche-Hongrie), décédée le 19 janvier 2000 à Altamonte Springs (Floride). Elle compte parmi les actrices mythiques des cinémas européen et américain.
Elle est connue pour avoir campé le rôle principal dans Extase, Le Démon de la chair, Samson et Dalila, Camarade X, Angoisse, La Dame des tropiques, Tondelayo et a expérimenté de nombreux genres, du western à l’espionnage, du mélodrame à la comédie.
Au sommet de sa gloire, entre 1938 et 1949, Hedy Lamarr fut la partenaire de James Stewart, Charles Boyer, Clark Gable, Spencer Tracy, Ray Milland, John Garfield, ainsi que leur maîtresse. Elle rencontra aussi John Kennedy, Howard Hughes, Errol Flynn et Marlon Brando entre autres, laissant une image hautaine et scandaleuse, avant de connaître la déchéance, entre chirurgie ratée et faits divers.
En plus de sa carrière cinématographique, Hedy Lamarr est connue comme ayant, sous le nom de Hedy Kiesler Markey et avec son ami le compositeur George Antheil, déposé le brevet d’un système de codage des transmissions appelé étalement de spectre, proposé alors pour le radio-guidage des torpilles américaines durant la Seconde Guerre mondiale, bien qu’il ne fut pas appliqué (Brevet des USA 2,292,387). La technique réapparut dans le domaine militaire dans les années 1960. De nos jours, elle est par exemple utilisée par les systèmes de positionnement par satellites (GPS, GLONASS), les liaisons chiffrées militaires, les communications de la Navette Spatiale avec le sol, et plus récemment dans les liaisons sans fil Wi-Fi.
9 novembre 1922 Naissance de Raymond Devos
Raymond Devos est un humoriste né à Mouscron en Belgique. Il a été célèbre pour ses jeux de mots, ses qualités de mime, son goût pour les paradoxes cocasses, le non-sens et la quête de sens.
Il est décédé le 15 juin 2006.
9 novembre 1925 Création de la Schutzstaffen (SS)
Le 9 novembre 1925 était créée la Schutzstaffen, un groupe de protection dont les membres sont mieux connus sous le nom de «SS». Il s’agit généralement de très jeunes gens, recrutés pour constituer des sections paramilitaires, les sections d’assaut. À partir de 1930, les SS prendront une importance grandissante. À l’origine chargé de la protection rapprochée d’Hitler, ils deviennent, par la volonté d’Himmler, un corps de volontaires d’élite chargés de la sécurité du parti. En 1933, ils sont 50 000.
9 novembre 1937 Maurice Duplessis fait appliquer la loi « du cadenas »
9 novembre, des agents de la police provinciale, dirigés par leur chef, le colonel Piuzzé, fermèrent le journal communiste Clarté, deux petites imprimeries furent saisies et le chef communiste du Québec, Jean Péron, trouva sa maison cadenassée.
La loi du cadenas, créée en 1937, est le surnom de la Loi protégeant la province contre la propagande communiste. Elle fut adoptée le 24 mars 1937, à l’instigation du premier ministre du Québec Maurice Duplessis, par le gouvernement qu’il dirigeait à l’époque. Elle fut très contestée, car elle visait à contrer officiellement le communisme, mais servait en pratique à contrer le syndicalisme.
Son surnom provient du fait que les autorités pouvaient « ordonner la fermeture de la maison » et donc la cadenasser afin d’y empêcher l’accès.
Elle a été déclarée anticonstitutionnelle en 1957 par la Cour suprême du Canada.
9 novembre 1957 Invention du Laser
Gordon Gould a été l’inventeur du LASER en 1957.
Il mit au point, sur le papier, deux types de laser : le laser à “pompage optique”, et le laser à “décharge de gaz”.
Le premier laser fonctionnel fut mis au point par Hughes Research Laboratories (Californie) en 1960.
Il lui aura fallu 30 ans de bataille juridique avant de se voir attribuer la paternité du LASER par le bureau des brevets américain.
Il est mort à 85 ans, le 16 septembre, des suites d’une infection.
9 novembre 1970 Décès de Charles de Gaulle
La France perd un de ses fils les plus illustres : Charles de Gaulle, né le 22 novembre 1890, meurt quelques jours avant son 80e anniversaire. L’ancien président de la République Française était devenu une célébrité mondiale lorsqu’il avait lancé à Londres son appel en vue de la poursuite par la France libre des hostilités contre le 3e Reich. Élu président de la République le 21 décembre 1958, de Gaulle avait été réélu en 1965, et il avait démissionné de son mandat en avril 1969.
Chez nous personne n’a oublié son historique « Vive le Québec libre » lancé du balcon de l’Hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967.
9 novembre 1971 Le Canadian Pacific met fin à 80 ans de tradition Empress
En arrivant à Liverpool, l’Empress of Canada complète son 121e voyage,
le dernier sur l’Atlantique Nord pour le Canadian Pacific.
Bref historique: En 1903, le Canadian Pacific entreprend son service Atlantique. La compagnie achète alors 15 navires de la Beaver Line. En 1906, le C.P. fait construire les premiers «Empress» de l’Atlantique : l’Empress of Britain et l’Empress of Ireland. La compagnie se met alors à concurrencer sérieusement l’Allan Line de Montréal avant d’acheter cette dernière, en 1915.
Plusieurs «Empress» et «Duchesses» vont par la suite se succéder sur l’océan Atlantique.
Lancé en 1961 à Newcastle (GB) pour la Canadian Pacific Co. sous le nom d’Empress of Canada, pour la ligne Montréal-Canada. Il a été acheté par Carnival Cruise Lines en 1972, renommé Mardi Gras et transformé en navire de croisière. Il a été vendu à Epirotiki (Grèce) en 1993 et renommé successivement Olympic, Star of Texas, Lucky Star et enfin Apollon en 1994. Il a été retiré du service en 2003.
9 novembre 1990 Première du film « Danse avec les loups »
Ce film se méritera sept Oscars dont un à Kevin Costner
9 novembre 1991 Décès d’Yves Montand, comédien et chanteur français
13 octobre 1921, était un acteur de cinéma, chanteur et danseur interprète de music-hall français d’origine italienne. Il se rendit populaire grâce à ses chansons chaleureuses (Les Feuilles mortes, Les Grands Boulevards) et à des rôles au cinéma: Le Salaire de la peur, Le Milliardaire, Le Sauvage…
9 novembre 2004 Sortie de Mozilla Firefox
Mozilla Firefox deviendra un farouche concurrent de Microsoft Internet Explorers
9 novembre 2004 Roger Clemens des Astros de Houston ajoute un septième Cy-Young
Roger Clemens des Astros de Houston ajoute un septième Cy-Young à sa collection, son premier dans la Ligue nationale, devenant à 42 ans le vainqueur le plus âgé du prestigieux trophée. Sa fiche en saison est de 18-4, avec une moyenne de points mérités de 2,98. Dans la Ligue américaine, l’honneur sera décerné à Johan Santana des Twins du Minnesota, qui a terminé avec 20 victoires contre six défaites et une moyenne de 2,61.
9 novembre 2008 Décès de Miriam Makeba
Miriam Makeba n’est plus. Dans la nuit de dimanche à lundi, la chanteuse sud-africaine décède alors qu’elle participait en Italie à un spectacle d’appui à l’écrivain Roberto Saviano, connu pour ses positions fermes contre la mafia. Elle avait 76 ans; non seulement a-t-elle été une des grandes militantes de la lutte contre l’apartheid, mais encore fut-elle la toute première star mondiale de la chanson africaine moderne.
9 novembre 2012 Le maire de Laval, Gilles vaillancourt démissionne
Après deux semaines de «repos et de réflexion», Gilles Vaillancourt vient d’annoncer sa décision: il quitte la vie politique.
Il a expliqué d’entrée de jeu faire cette sortie «malgré la recommandation contraire» de son médecin. «Comme société, nous vivons des moments très difficiles, voire pénibles, alors que tous les élus, à quelque niveau que ce soit, sont accusés de tous les maux. Nous entendons toutes sortes de choses, nous faisons face à des allégations qui, sans être prouvées, altèrent de façon irrémédiable la réputation des gens en qui vous aviez placé votre confiance.»
Né le 9 janvier 1941 à Laval-des-Rapides, l’une des 14 municipalités qui ont fusionné en 1965 pour former Laval, il est l’aîné d’une famille de 10 enfants. Son père, Marcel, était pompier et a ouvert un magasin de meubles, où il a travaillé dans sa jeunesse. Il se lance en politique en 1973 avec l’équipe du maire Lucien Paiement. En 1984, il se joint au PRO des Lavallois, fondé quatre ans plus tôt par Claude-Ulysse Lefebvre. Il devient président du comité exécutif. Quand le maire Lefebvre tombe malade, en 1988, c’est Gilles Vaillancourt qui le remplace.
À peine 24heures après avoir été élu maire en 1989, Gilles Vaillancourt a dû faire ce qui deviendra une habitude pour les 23 années suivantes: s’en prendre aux «mauvaises langues» qui associent Laval et malversations.
Recherches: Nadeige CAJUSTE et Stéphanie RIGAUD
Sources: 366jours.free.fr / sudouest.fr / lessignets.fr / fr.news.yahoo.com / alterpresse.org / haiti-reference.com/haitilibre.com/isere-annuaire.com / http://fr.wikipedia.org / http://www.haiticulture.ch / http://www.ephemeride.com / http://www.magicmaman.com/prenom/,adelphe,2006200,10968.asp /