La CCFEH lance la première édition du forum économique des femmes haitiennes
Source Martine Isaac | Le Nouvelliste
La jeune Chambre de commerce des femmes entrepreneures d’Haïti (CCFEH) a lancé, ce mardi, la première édition du Forum économique des femmes haitiennes. Durant deux jours, les 24 et 25 octobre 2017, des femmes entrepreneures venues des dix départements du pays et les principaux acteurs financiers, économiques du pays débattront du thème « Les femmes, moteurs du développement durable en Haïti ». Par cette activité, la CCFEH compte parvenir à un consensus national sur la promotion de l’entrepreneuriat féminin en Haïti.
La première édition du Forum économique des femmes haïtiennes n’a pas drainé beaucoup de participantes. Pour cause, selon la présidente du CCFEH, Daniella Jacques, l’éducation donnée aux femmes. Les femmes même si elles représentent 46,4% de l’économie active du pays, d’après les derniers chiffres fournis par le dernier recensement de la population, se complaisent dans le microfinancement et refusent de s’aventurer à fond à l’entrepreneuriat. « La majorité des chambres de commerce contactées pour envoyer un représentant féminin à ce forum nous ont confié qu’elles ne comptaient pas de femmes dans leur staff », a déploré Mme Jacques, affirmant que d’aucuns savent l’importance considérable de l’apport des femmes dans notre économie.
Ce symposium qui se veut un espace d’information et de débat poursuit ainsi l’objectif d’amener les femmes à prendre conscience de tous les atouts et moyens dont elles disposent pour conquérir le monde de l’entrepreneuriat au même titre que les hommes.
« L’implication des femmes dans l’économie garantit la réalisation des droits de l’homme et est également un outil efficace contre la pauvreté », a déclaré la présidente du CCFEH. Elle a d ‘ailleurs fait remarquer que le Forum économique mondial, en 2012, a identifié les femmes entrepreneures comme étant la meilleure voie à suivre. Daniella Jacques a toutefois souligné la « marginalisation » et la « sous-représentation » dont sont victimes les femmes, malgré leur apport « essentiel » à l’économie. « Cette marginalisation se traduit par une faible reconnaissance sociale de leur contribution au développement économique du pays. » Ce qui a pour conséquence de renforcer les comportements discriminatoires.
Accès restreint aux ressources financières pour réaliser leurs activités, une représentation réduite ou inexistante dans les prises de décisions dans le secteur économique, des écarts de salaire énormes par rapport aux hommes… sont autant de discriminations auxquelles sont confrontées les femmes.
Il importe donc, soutient Daniella Jacques, de mettre fin à cette pauvreté féminine car le développement durable, a-t-elle rappelé, exige la participation des femmes. En ce sens, elle a lancé un appel à l’action. Non seulement il est crucial pour les femmes de se montrer plus…………………………….lire la suite sur lenouvelliste.com