Le stade olympique de Montréal, abri des réfugiés haïtiens au Canada
Source AFP / Julien BESSET | Le nouvelliste
Des milliers d’Haïtiens franchissent la frontière canadienne craignant de perdre leur statut de réfugié aux Etats-Unis où ils s’étaient installés après le tremblement de terre.
Des dizaines de lits de camp ont été installées mercredi 2 août au stade olympique de Montréal afin d’y loger en toute urgence des réfugiés haïtiens fuyant les Etats-Unis de crainte d’être expulsés.
Si de nombreux réfugiés sont arrivés au Canada depuis l’arrivée à la Maison blanche du président Donald Trump, leur nombre a subitement gonflé depuis un peu plus d’une semaine. Ces personnes sont majoritairement haïtiennes.
« C’est une crise sérieuse », car « le système n’est pas dimensionné pour faire face à une telle demande d’immigration », a confié Jean-Pierre Fortin, président du Syndicat des douanes et de l’immigration.
« 500 demandeurs d’asile ont traversé la frontière » sur la seule journée de mardi près du poste des douanes de Lacolle (sud du Québec) et, selon lui, 90 % sont des Haïtiens.
La peur que leur Statut de protection temporaire (TPS) aux Etats-Unis soit révoqué, pousse les Haïtiens à franchir la frontière pour trouver refuge au Canada.
Ce TPS a été accordé à près de 60 000 Haïtiens après le séisme de 2010 et a été prolongé ce printemps de six mois par l’administration Trump, et devrait donc se terminer en fin d’année.
Sécuriser des lieux d’hébergement
Le Québec et plus particulièrement Montréal abrite une des plus importantes communautés haïtiennes au monde. Avec la nouvelle politique migratoire américaine, le choix était vite fait pour ces Haïtiens en panique, a expliqué Guillaume André, directeur du centre communautaire multiethnique de Montréal Nord.
Un premier bus est arrivé aux portes du stade olympique mercredi en milieu de journée. Environ 40 personnes, dont plusieurs enfants, en sont descendues avant de gagner sous bonne escorte l’intérieur du stade.
La ville de Montréal a annoncé mercredi la sécurisation « de lieux d’hébergement bien organisés et convenablement équipés qui pourraient accueillir les demandeurs d’asile au cours des prochains mois, pour la période d’hébergement dont ils ont besoin avant de se trouver un logement ».
Cette situation est « encore une conséquence de la politique d’immigration de Donald Trump », a déploré le maire Denis Coderre en rappelant………………....lire la suite sur lenouvelliste.com