Développement durable Journée mondiale de l´environnement, le 5 juin 2017. Les Nations unies encouragent les bonnes pratiques environnementales en Haïti
P-au-P, 05 juin 2017 [AlterPresse]— L’Organisation des Nations unies (Onu) réitère son soutien à Haïti, dans ses efforts pour augmenter les bonnes pratiques environnementales, à l’occasion de la journée mondiale de l´environnement, le 5 juin 2017.
Ces actions sont capables de freiner la dégradation accélérée de l’environnement, souligne l´Onu, dans une note d’information transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Les Objectifs de développement durable (Odd) à l´Horizon 2030 et à l’Accord de Paris (adopté le décembre 2015) sur les changements climatiques sont cruciaux pour renforcer la résilience des Haïtiennes et Haïtiens, à travers une meilleure gestion des ressources et de l´adaptation aux phénomènes naturels, soutient-elle.
Elle estime qu’une gestion responsable de l´environnement au niveau institutionnel, l’aménagement du territoire et la protection environnementale au niveau communautaire sont indispensables pour le développement économique et social d’Haïti et pour la mise en place de l’ensemble des 17 Objectifs de développement durable.
La pollution et l´exploitation non durable des écosystèmes terrestres et marins affaiblissent les alternatives économiques (notamment le tourisme, l’agriculture, la pêche et l´énergie), signale-t-elle.
Ces phénomènes aggravent, selon elle, les risques de pauvreté extrême, les déficiences des systèmes d’accès à l´eau, d´assainissement et de gestion des déchets, le risque de maladies hydriques, la pauvreté énergétique et la vulnérabilité de la population face aux désastres naturels.
La biodiversité est également affectée, et 19% de l´ensemble des espèces sont menacées d´extinction en Haïti.
L´urbanisation massive et sans contrôle se fait dans des espaces à risques (notamment sur la côte), où les conditions adéquates ne sont pas réunies, ni ne respectent les normes de construction, déplorent les Nations unies.
La déforestation, un des problèmes qui préoccupent le plus les experts des Nations unies, accélère l´érosion du sol et la baisse de la pluviométrie, facteurs liées aux 3 années de sécheresse, exacerbée par le phénomène El Niño et par le changement climatique, poursuivent-elles.
« Cette situation a entraîné la perte de jusqu´à 70% des récoltes, l´augmentation des prix des produits alimentaires de base et le manque d’opportunités de travail dans le secteur agricole, ainsi que l´augmentation du nombre de personnes en insécurité alimentaire en Haïti (3,6 millions dont 1,5 million souffrant d’insécurité alimentaire sévère) ».
42% de la population haïtienne n´a toujours pas un accès sûr à l´eau potable et 72% ne disposent pas d´assainissement adéquat, indiquent-elles.
« Les femmes et les ménages les plus pauvres sont affectés, de manière disproportionnée, par la dégradation de l´environnement, notamment les ménages en milieu rural ayant une femme comme cheffe de ménage », alertent les Nations unies.
Ces ménages souffrent, en priorité, de la baisse des rendements agricoles, causée par……………………...lire la suite sur alterpresse.org