Haïti/Sous-traitance : Ouvriers mobilisés, usines fermées

Après la hausse des produits pétroliers, il faut relever substantiellement le salaire minimum, réclament les travailleurs.

P-au-P, 22 mai 2017 [AlterPresse] — Les ouvrières et ouvriers resteront mobilisés jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, en dépit d’un appel du gouvernement en faveur de la reprise des activités à la Société nationale des parcs industriels (Sonapi).

Les mouvements de protestation qui ont paralysé les activités à la Sonapi depuis le vendredi 19 mai se sont poursuivis, ce lundi 22 mai 2017, observe AlterPresse.

Après la manifestation, le vendredi 19 mai à Port-au-Prince, de plusieurs milliers d’ouvriers, tôt ce matin, ces derniers ont encore gagné les rues de la capitale, pour exiger un salaire journalier de 800 Gourdes au lieu des 300 Gourdes actuelles.

La manifestation a été dispersée par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) à coups de gaz lacrymogènes.

Très mécontents, les ouvriers entendent maintenir la mobilisation jusqu’au bout.

Des agents de sécurité privés et ceux de la Pnh étaient postés au parc industriel, encore fermé, ce lundi 22 mai. Quelques ouvriers étaient aussi remarqués aux alentours.

Réunion d’urgence entre le gouvernement et le patronat

Plusieurs représentants du secteur patronal, de la Pnh et du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast) ont pris part, ce lundi 22 mai, à une réunion d’urgence, afin de trouver une solution à cette situation de tension qui perdure depuis plus de 72 heures.

Le gouvernement appelle les ouvriers à reprendre le travail à la Sonapi, le mardi 23 mai 2017, suite à leurs arrêts observés depuis le vendredi 19 mai 2017.

Le porte-parole de la Platfom sendikal izin tekstil (plasit), Télémaque Pierre, dit ne pas prendre au sérieux cette rencontre.

Annonces du gouvernement

À l’issue de la rencontre, le titulaire du Mast, Roosevelt Bellevue, annonce un ensemble de dispositions pour apporter une solution à moyen terme et à long terme à cette crise.

Parmi ces mesures, il prévoit une assistance alimentaire et médicale pour les ouvriers.

Des pourparlers seront également entamés avec l’Office nationale d’assurance vieillesse (Ona) afin que les ouvriers qui ont cotisé à l’Ona puissent bénéficier de prêts.

Plus de 300 bus seront disponibles pour faciliter le transport des ouvriers, affirme-t-il.

Seul le Conseil supérieur des salaires (Css) est habilité à ajuster le salaire. Cette entité qui sera fonctionnelle dès cette semaine a un délai jusqu’au 1er juin 2017 pour soumettre un rapport sur la situation actuelle, fait savoir Bellevue, qui souhaite un retour à la normale.

Il assure que des dispositions sont prises au niveau de la Pnh pour garantir la sécurité des lieux et des ouvriers.

Tout en affirmant être ouvert au dialogue, Bellevue dit n’entendre tolérer aucun « désordre » qui risque d’affecter le peu d’emplois disponibles dans le secteur.

« La même chose »

Après avoir, dans un communiqué, sévèrement critiqué le mouvement des travailleurs, le président de l’Association des industries d’Haïti (Adih), Georges Sassine, a, de son côté, soutenu que le patronat et les ouvriers réclament « la même chose » à la Sonapi : l’amélioration des conditions de vie.

Il se dit être, tout simplement, en désaccord avec la façon dont les ouvriers ont entamé la mobilisation qui a créé la panique à l’intérieur des usines.

Cette situation a contraint les responsables à fermer la Sonapi par mesure de précaution, dit-il.

Sassine affirme …………………..lire la suite sur alterpresse.org

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