Monde – Économie: Performance du secteur minier de la République Dominicaine

Au cours de ces dernières années, la branche d’activité des industries extractives en République dominicaine a enregistré une très forte croissance, ce qui fait augmenter le poids de ce secteur dans la constitution du produit intérieur brut (PIB) de ce pays voisin selon ce qui a été rapporté par le journal Listin Diario.

En effet, entre Juillet 2010 et Juillet 2016, la valeur ajoutée annualisée des mines et carrières a cru de 285,18%, soit une croissance qui est six fois plus élevé que l’augmentation de 49,31%, de crédit du secteur industriel.

Cette information est contenue dans la 21e édition du Baromètre de l’Énergie et des Mines, préparé par le Département des statistiques et de la recherche (DEI), Ministère de l’Énergie et des Mines (MEM), intitulé «Produit intérieur brut du secteur industriel (PBISI ): le cas des mines et carrières 2010-2016 « .

Selon le rapport du Ministère de l’Énergie et des Mines de la RD, l’exploitation minière a connu son apogée entre 2012 et 2013, la croissance du secteur était 14 à 16 fois plus élevé que le taux de croissance de 6,86% du secteur industriel et de celui du PIB qui était dans l’ordre de 5,90%.

Malgré ces chiffres de grande performance, le Ministère de l’Énergie et des Mines reconnait la faible incidence de la valeur ajoutée dans les industries extractives dans le PIB total. Entre 2010 et 2016, la part relative de ce segment économique dans le spectre global en moyenne était autour de 1,41%, tandis que la contribution moyenne à la croissance du PIB représente 3,60%. Toutefois, il faut admettre que la croissance vertigineuse de ce secteur doit lui permettre d’avoir un poids plus important dans la constitution du PIB sur les dix prochaines années, mis à part la contribution à la création d’emploi, à l’attraction de l’investissement étranger et l’augmentation des recettes fiscales.

En Haïti, l’exploitation des mines reste un vrai tabou, qui ne fait jamais de consensus, les expériences du passé, avec Reynolds et Sedren S. A. notamment ont laissé un gout amer. Les mines peuvent être absolument un secteur très dynamique en termes de recettes, d’emplois ou d’investissements étranger, mais on doit s’entendre sur un cadre légal adéquat et des conditions qui doivent aller dans l’intérêt du pays et non pas de groupes. Dans ce contexte de grande faiblesse de ressources internes, cela pourrait être une bonne option, bien sure dans la plus grande transparence possible et pour des retours clairs et acceptables pour l’économie.

Etzer S. EMILE

Economiste

Radio Vision 2000

etzeremile@gmail.com

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