Le projet de réhabilitation et d’agrandissement de l’aéroport Toussaint Louverture bloqué sur le tarmac

Source Roberson Alphonse | Le Nouvelliste

Sous « pression maximale » des bailleurs qui ont brandi la carotte et le bâton, aux risques de fâcher les Chinois, l’administration Privert/Jean-Charles suspend le projet de réhabilitation et d’agrandissement de l’aéroport international Toussaint Louverture. Maintenant, l’Etat doit entamer des discussions avec la firme China National Automation Control System Corp (CASC) pour récupérer l’avance de démarrage de 43 402 500 dollars américains.

Le projet de réhabilitation  et d’agrandissement de l’aéroport international Toussaint Louverture dont le montant est estimé à 289 350 457 $, financé par un prêt auprès de la Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) et pour lequel l’Etat haïtien avait donné une avance de démarrage de 43 402 500 dollars en mai dernier à la firme China National Automation Control System Corp (CASC) est « stoppé », « suspendu », sous « pression maximale » des bailleurs de fonds, dont le FMI, la Banque mondiale, la BID, l’UE, a annoncé à la presse le ministre de l’Economie et des Finances Yves Romain Bastien, le mercredi 9 novembre 2016.

Les bailleurs, pour plusieurs raisons, sont tombés à bras raccourcis sur ce projet initié sous la présidence de Michel Martelly avant que l’administration Jocelerme Privert ne fasse le décaissement de l’avance de démarrage. D’abord, il s’agit pour eux, a expliqué Yves Romain Bastien, d’un prêt non concessionnel avec des taux d’intérêt élevés. Le hic, c’est qu’en 2008, lors de l’annulation de la dette d’Haïti par les institutions financières internationales, il y avait cette conditionnalité, cette ligne rouge à ne pas franchir. « Il faut être d’accord qu’on est pris à défaut », a reconnu le ministre de l’Economie et des Finances, estimant qu’à l’avenir, pour les projets de construction d’infrastructures déterminants pour l’économie, nécessaire d’impliquer plusieurs partenaires, il ne faut pas partir à l’aventure sur la base de mauvaises analyses.

Le projet, approuvé par la Csc/ca, a été fait sans appel d’offres. « Le montant est important pour le limiter à un seul partenaire », a reconnu le ministre de l’Economie et des Finances, soulignant que le gouvernement a fait preuve de « sagesse » en suspendant ce projet. Lors de discussions ouvertes et franches, les bailleurs ont menacé…….lire la suite sur lenouvelliste.com

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