Haïti-Transport-Débardeurs : Les porte-faix visiblement détrônés par les motos-taxis!
Source Alix Laroche / alix.l@hpnhaiti.com / Arrangement de photos: Wilner Jean Louis | hpnhaiti.com
L’envahissement vertigineux du pays avec les motocyclettes transformées en taxis, dérange énormément les porte-faix qui constatent tristement leurs activités fonctionnées au rabais. Les motocyclistes se substituent aux débardeurs. Des petits jobs comme le transport de sacs, de blocs, de ciments et autres qui étaient réservés aux porte-faix, deviennent étrangement ceux des motocyclistes, observe un reporter de Haiti Press Network.
Les porte-faix n’en peuvent plus. Leur métier en voie de disparition est sérieusement menacé. A entendre les lamentations de quelques-uns de cette catégorie socio-professionnelle, on comprend que cette situation les affecte sérieusement. Ils s’en plaignent d’ailleurs et avouent avoir éprouvé de grandes difficultés au quotidien pour apporter de la joie au cœur des membres de leur famille qui attendent, généralement, la fin d’une journée de durs labeurs, pour manger un pain.
Le constat est évident autant pour les porteurs qui assurent le transport de la tête et/ou des épaules, que pour ceux-là qui utilisent des véhicules à traction humaine comme les bouettes en bois et/ou en métal pour transporter des trucs.
Dans les aires métropolitaines comme à la campagne, l’on remarque de nos jours les motos-taxis assurant le transport de presque toutes sortes d’objets. Pour créer plus de place aux fins d’empocher plus de sous, dans certaines provinces, des motocyclistes utilisent derrière leur moto, les sacs fabriqués en pailles de latanier, machin conçu pourtant pour les dos d’ânes et de chevaux.
Léon, porte-faix depuis déjà plusieurs années qui se positionne généralement dans les parages du site logeant autrefois l’ancien cimetière de Pétion-Ville, devenu anarchiquement gare routière, est l’une des victimes de ce brusque changement qui donne de l’urticaire aux débardeurs. Beaucoup d’entre eux, raconte-il, ne vivent que de leur métier de porte-faix.
« Ah ! Patron les choses ne vont vraiment pas à merveille pour moi. Autrefois cela allait très bien. Je trouvais de petits jobs de temps en temps. Mais depuis quelque temps, les motos-taxis m’ont enlevé les clients. Les gens préfèrent d’ailleurs la moto à la bouette ou le dos humain. Ils disent que cet engin va plus vite et économisent plus de temps», nous déclare hélas Léon, qui prenait la position horizontale dans sa bouette préposée à cette fin dans un coin.
Cependant, la situation difficile que traverse Léon de nos jours dans ce secteur, est aussi celle de nombreux de ses collègues qui évoluent dans ce métier.
« Les gens ne nous sollicitent pas le service facilement. Les motos sont là et peuvent aller…….lire la suite sur hpnhaiti.com