TPS, rapatriement des sans-papiers et des criminels, Peter Mulrean explique

Source Patrick Saint-Pré / sppatrick@lenouvelliste.com | Le Nouvelliste

Lors d’une interview exclusive accordée à la rédaction, l’ambassadeur des Etats-Unis en Haïti, Peter Mulrean, a fourni toutes les dernières précisions concernant le récent changement de la politique américaine sur les sans-papiers haïtiens qui arrivent à la frontière mexicano-américaine en provenance du Brésil après avoir traversé une bonne partie de l’Amérique centrale.

« Je souligne d’abord que la décision [ de reprendre la déportation de ressortissants haïtiens] concerne les nouveaux arrivés à la frontière des États-Unis », a répondu, à brûle-pourpoint, l’ambassadeur américain, Peter Mulrean, voulant couper court aux rumeurs qui laissent entendre que le changement de politique annoncé le 22 septembre dernier par le Département américain de la sécurité intérieure (DHS) allait modifier le statut temporaire protégé (Temporary protected status (TPS) en anglais).

« Ce n’est pas le cas du tout. Cela concerne uniquement les nouveaux arrivés à la frontière des États-Unis », a-t-il renchéri. Ceux qui ont déjà eu ce statut, le TPS, précise-t-il, le gardent pour l’instant. Il a été prolongé pour 2017.

« Il n’y a pas de nouveau TPS », poursuit Mulrean, précisant que les gens qui arrivent maintenant ne peuvent pas l’avoir. « Même ceux qui sont arrivés avant cette décision, qui sont rentrés, vont rester sans statut aux États-Unis. Ils ne peuvent pas avoir le TPS », a tranché l’ambassadeur américain, qui met ainsi fin à toutes les interprétations possibles sur la présence des Haïtiens sans-papiers sur le sol américain qui était jusque-là tolérée.

Après le tremblement de terre de 2010, beaucoup de gens aux États-Unis qui avaient la possibilité de faire la demande du TPS ont bénéficié de ce statut temporaire.

La décision du responsable du DHS, Jeh Johnson, de changer la politique américaine sur les sans-papiers haïtiens qui viennent d’arriver, les criminels et ceux qui devraient être déportés avait défrayé la chronique une semaine et demie avant le passage de l’ouragan Matthew.

Après l’ouragan et avant les élections haïtiennes, à tous ceux qui avaient pensé le contraire, l’ambassadeur Mulrean est formel : « Cette décision reste en place. La décision de ne plus laisser…..lire la suite sur lenouvelliste.com

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