Ocha alerte sur la grave situation humanitaire en Haïti

Source LLM / radio Métropole Haïti

 

 

 

Le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) alerte sur les nombreux défis humanitaires qui perdurent en Haïti 6 ans après le violent séisme ayant causé le de ces de 300 000 personnes. L’organisme onusien cite entre autres la persistance du choléra, l’insécurité alimentaire, la malnutrition, la vulnérabilité aux désastres naturels et la crise migratoire binationale à la frontière avec la République Dominicaine. 

«En dépit des progrès réalisés, le contexte humanitaire en Haiti demeure complexe et fragile suite à l’action de multiples facteurs de risque interliés et une situation générale de gouvernance fragile et de sous développement structurel.», a indiqué Enzo di Taranto, chef du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) en Haïti. 

Le choléra reste une urgence nationale avec encore cette année plus de 23.000 cas enregistrés jusqu’au 30 juillet 2016 et 219 décès sur la même période. 

De plus la sécheresse s’est aggravée affectant plus de 3 millions d’Haïtiens, dont 1.5 millions en situation d’insécurité alimentaire sévère et 130.000 enfants en situation de malnutrition aiguë. 

En outre la crise migratoire binationale avec la République Dominicaine a entraîné le retour massif d’au moins 133.000 personnes dans un contexte où ni le Gouvernement Haïtien ni la communauté internationale n’ont pas la capacité de les assister. 

Les responsables de l’Ocha rappellent également les conditions d’environ 62.000 personnes vivant encore dans les camps de déplacés du tremblement de terre. Les conditions d’existence de ces personnes sont difficiles et nécessitent une assistance humanitaire. 

De concert avec les autorités haïtiennes l’Ocha avait lancé en Avril 2016 le Plan de Réponse Humanitaire (PRH) avec un appel de fonds à la communauté internationale de 193.8 millions de dollars pour répondre aux besoins critiques de 1,3 millions de personnes. 

«Nous en appelons donc à un engagement renouvelé et soutenu de la part des bailleurs de fonds traditionnels pour supporter les populations vulnérables, mais aussi de la part des acteurs émergents tels que le secteur privé, la diaspora, les artistes Haïtiens et les ambassadeurs de bonne volonté des Nations Unies.», a ajouté M. di Taranto. 

L’Ocha signale toutefois que des progrès considérables ont été atteints. A titre d’exemple, environ 96 percent des 1,5 millions de personnes déplacées ont quitté les camps pour un logement adéquat. Des écoles, des hôpitaux ou encore des infrastructures administratives ont été reconstruits. De plus, des avancées dans l’assainissement, l’accès à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires ont permis une réduction significative des cas du choléra, de 351.000 à 36.000 entre 2011 et 2015. 

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